Le mariage chez les anciens Égyptiens – seconde partie

 Dans l’article précédent (première partie), nous avions vu à quel point le mariage comptait pour les anciens Égyptiens.

En dépit du manque apparent de cérémonie religieuse, le pharaon Aménophis III décide de remettre des scarabées commémoratifs, la plupart du temps en stéatite glaçurée, afin d’immortaliser les grands évènements du règne. Cinquante-six "scarabées du mariage" se limitent en fait à mentionner les noms de Tiyi et de ses parents, le titre de Grande Épouse royale et à définir les frontières de l’empire.

Mariage entre père et filles :

Akhénaton épousera deux de ses filles, Méritaton et Ankhsenpaaton, élevées au rang de reines. Elles engendreront à leur tour deux filles, Méritaton la Jeune et Ankhsenpaaton la Jeune. A la mort d’Akhénaton, Ankhsenpaaton, dont le nom est devenu Ankhsenamon suite à la chute du culte d’Aton, épouse le tristement célèbre Toutankhamon.

Le mariage des dieux :

Isis et Osiris sont les petits-enfants de Shou et Tefnout, fils et fille d’Atoum, le Créateur, et les enfants de Geb, la Terre, et Nout, le Ciel, eux-mêmes frères et soeurs.

Passionnément amoureux dans le ventre de leur mère, ils se marient aussitôt après leur naissance.

Après l’assassinat d’Osiris par son frère Seth, jaloux, Isis ramène, après bien des péripéties, son époux à la vie en le momifiant, puis conçoit Horus.

Les couples incestueux formés par la descendance d’Atoum servent de modèle aux souverains à partir de la XVIIIème dynastie.

Le régime matrimonial de pharaon diffère de celui de ses sujets. Le roi possède une Grande Épouse royale (voire même plusieurs pour Ramsès II, par exemple). Il s’accorde aussi des épouses secondaires et des concubines.

Le droit au divorce :

Le divorce est possible, et le partage des biens qui en résulte limite très certainement les séparations.

Dans le Conte des deux frères, Anoupou tue sa femme adultère et jette son corps aux chiens, tandis que la femme infidèle de Bytaou périt par la lame d’un couteau. Quant à celle d’Oubaner, elle mourut brûlée et ses cendres furent jetés au Nil.