Le complexe volcanique Shasta, en Californie. 4ième Partie

Pour comprendre les processus éruptifs qui se produisent au Mont Shasta et la vaste gamme de roches volcaniques, – indiquant la complexité de la structure et la composition de la croûte sous les Cascades du Sud -, trouvée sur et autour de l’édifice, il est utile de s’intéresser à la zone de subduction à l’origine de ce volcanisme.

 

Les High Cascades sont le plus jeune des deux arcs volcaniques qui se sont érigés, parallèlement à la côte Pacifique du Nord-Ouest, au cours des 35 à 40 derniers millions d’années. Les édifices stratovolcaniques actuels n’ont guère plus de 2 millions d’années d’existence. Ils sont posés sur une énorme plate-forme basaltique mise en place par des dizaines de volcans-boucliers au cours des 12 derniers millions d’années. Ces épanchements laviques recouvrent, eux-mêmes, les restes érodés d’une ancienne chaîne volcanique, les Western Cascades, active entre 35 et 17 millions d’années.

 

Les High Cascades se circonscrivent dans une étroite zone circons-Pacifique du « Ring of Fire », qui marque la frontière entre les plaques lithosphériques océaniques, composées de gabbros et de basaltes, Juan de Fuca, Explorer, – quasi immobile -, et Gorda, – subdivisée en Gorda Nord et Gorda Sud -, et continentale, à prédominance granitique, d’Amérique du Nord, s’asseyant sur la péridotite sous-jacente dense et froide du manteau supérieur. Ces plaques, de 100 à 150 kilomètres d’épaisseur, se déplacent lentement sur l’asthénosphère plus chaude.

 

Si dans la plupart des régions, les plaques tectoniques interagissent les unes les autres suivant trois types de limites, divergence, convergence ou subduction, et cisaillement, dans le Nord-Ouest du Pacifique ces trois types de limites sont illustrés, respectivement, par le système dorsale Explorer-Juan de Fuca-Gorda, la zone de subduction de Cascadia, et les failles transformantes Revere-Dellwood, Sovanco, Nookta, Blanco et Mendocino.

 

La dorsale Gorda-Juan de Fuca-Explorer, située au large des côtes des États de Californie, d’Oregon et de Washington aux États-Unis et de la province de la Colombie-Britannique au Canada, sest une chaîne de volcans sous-marins, marquant le fossé le long duquel les plaques Gorda, Juan de Fuca et Explorer se détachent de la plaque Pacifique. Elle sont orientées, depuis la frontière transformante, la zone de fracture de Mendocino, jusqu’au point de triple jonction avec la faille Nootka et la zone de fracture Sovanco, vers le Nord-Nord-Est. Avec les plaques Gorda, en son austral, et Explorer, en son septentrion, la plaque Juan de Fuca est un reste fragmentaire de la plaque Farallon qui a été largement subductée sous la plaque nord-américaine.

 

En outre, la dorsale Gorda-Juan de Fuca-Explorer est un vestige de l’ancienne dorsale Pacifique-Farallon. Sous la crête, la roche asthénosphérique chaude s’écoule lentement vers la surface et, donnant des souffleurs noirs, fond partiellement en raison d’une diminution de la pression de confinement. Le premier évent hydrothermal, – ou méga-plume cataclysmique -, a été découvert, en 1986, aux coordonnées latitude 44° 49′ Nord et longitude 130° 14′ Ouest.

 

Le magma basaltique qui s’écoule de la fusion partielle, au niveau de la dorsale Gorda-Juan de Fuca, assure le remplissage des fractures entre les plaques Gorda, Juan de Fuca et Explorer. Se solidifiant, il forme une nouvelle croûte océanique et la lithosphère du fond marin, depuis la crête du Gorda-Juan de Fuca Ridge, s’élargit d’environ 3 centimètres par an.

 

La faille Mendocino, – Mendocino Francture Zone -, est une zone de fracture et de cisaillement, au large des côtes du cap Mendocino dans l’extrême Nord de la Californie, A partir du point de triple jonction, – ou Triple Junction Mendocino -. avec la faille de San Andréas et la fosse de subduction de Cascadia, elle rejoint, dans un axe Est-Ouest, l’extrémité Sud de la dorsale Gorda, et se prolonge, toujours en direction de l’Ouest, une section restant inactive, sur la plaque Pacifique, sur plusieurs centaines de kilomètres. Elle délimite la frontière entre la plaque Gorda, en subduction sous la plaque Nord-américaine, qui se déplace, par rapport à l’enveloppe sous-jacente, vers l’Orient, et la plaque Nord-Ouest du Pacifique qui s’écarte vers l’Occident

 

La faille Blanco Fracture Zone est une faille transformante, au Nord-Est de la côte de l’Oregon dans le Nord-Ouest des États-Unis, qui relie la dorsale Gorda, au Sud, à la dorsale Juan de Fuca, au Nord. La principale caractéristique de la zone Blanco est la crête Blanco, une faille dextre qui évolue latéralement et, expliquant le soulèvement y exprimé, qui intègre une certaine compression. Malgré tout, le Blanco Ridge, bien que la Gorda et le Juan de Fuca Ridges, auxquels il est relié, le soient, n’est pas un centre d’expansion. Et, tout autant confuse, la partie de la Blanco Fracture Zone qui se situe à l’Est de la zone de rift centre d’expansion, techniquement n’est pas une véritable zone de fracture mais une faille transformante.

 

La faille Nootka est une faille transformante active senestre, d’axe Est-Ouest qui se situe au Sud-Ouest de l’île Nootka, près de l’île de Vancouver, en Colombie-Britannique, au Canada. Elle est la frontière entre les plaques Juan de Fuca, au Sud, et Explorer, au Nord. La principale caractéristique de la zone de faille Nootka est la présence de volcans de boue, sous marin, et tout particulièrement de l’actif Maquinna, au large de la côte de la Colombie-Britannique, situé à 16/18 kilomètres à l’Ouest de l’île canadienne de Vancouver…

 

07 Février 2013 © Raymond Matabosch

 

Suite de :

Le complexe volcanique Shasta, en Californie. 1ère Partie

Le complexe volcanique Shasta, en Californie. 2ième Partie 

Le complexe volcanique Shasta, en Californie. 3ième Partie

 

A suivre :

Le complexe volcanique Shasta, en Californie. 5ième Partie

5 réflexions sur « Le complexe volcanique Shasta, en Californie. 4ième Partie »

  1. « l’effet Djanibekov pourrait jeter de la lumière sur les raisons
    des catastrophes sur la Terre qui aurait pu faire des « culbutes »
    en impesanteur selon les professeurs de l’Université de l’Extrême-
    Orient Alexandre Panitchev et Alexandre Goulkov.
    La planète aurait ainsi changée la direction de sa rotation.

    Cette « inversion de l’axe » aura des conséquences irréversibles :
    les forêts et les sols seront soulevés dans les en airs et retomberont,
    une vague énorme couvrira la planète, le magma sortira de la Terre
    et les cendres cacheront le soleil. Une nouvelle ère glaciale arrivera
    avec la mort de la plupart des organismes.

    « Il n’y a aucun doute que nous serons un jour témoins d’événements
    similaires », indiquent les scientifiques. Selon leurs estimations,
    les cataclysmes se déroulaient sur la planète tous les 23 à 30 millions
    d’années. La dernière catastrophe s’est produite il y a 25 millions
    d’années. Les professeurs supposent ainsi que la « culbute » de la
    Terre est attendue d’un jour à l’autre. »

  2. Tout à fait Veritas…

    Mais je crois que les professeurs de l’Université de l’Extrême-
    Orient Alexandre Panitchev et Alexandre Goulkov. que tu cites… enfoncent des portes ouvertes

    Depuis des décennies, il est acquis que :

    La Terre tourne :
    autour d’elle même, sur un plan horizontal, en 24 h 00, en vérité en quelques fractions de secondes inférieure, soit en 23 h 59’58 » et quelques 10emes.. ce qui génère les jours
    autour du soleil, sur un plan horizontal,en 365 jours plus 1/3 de jour et quelques minutes… ce qui génère les années
    autour d’elle même, sur un plan vertical, en 77.000 ans, ce qui génère, cycliquement, l’inversion des pôles

    et que la Terre fait le tour du système solaire en environ 44.000 ans…

    Quant aux catastrophes dont tu fais état… la Terre a sa vie mais l’homme ne peut l’admettre aussi se gausse-t-il de cataclysmisme indécent…

  3. [quote]Chut, Mozarine, le météore c’est moi… je viens vous visiter. Chut, que ça reste entre nous….[/quote]

    je le savais!De toute éternité!

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