La tradition des 13 desserts

Noël est l’occasion de suivre de nombreuses traditions, et parmi celles qui sévissent dans le sud de la France, celle des " 13 desserts " est la plus délicieuse.

Le repas de Noël est un grand moment de partage familial, mais aussi de dégustation ou le plaisir est roi. Les méridionaux savent particulièrement apprécier ce moment, et parmi les incontournables il y a les 13 desserts, une tradition pas toujours suivie, mais typique de cette région ensoleillée.

Pour ceux qui veulent essayer de préparer les 13 desserts, attention, il faut un solide estomac et plutôt manger léger le lendemain. La composition des 13 desserts peut varier selon les villes du sud, avec comme référence Marseille, la capitale de la région, et des produits du terroir Provençal. Les 13 desserts font bien sur référence au Christ et ses 12 apôtres, on est donc bien dans la tradition de Noël! Voici une liste basique des 13 desserts:

  • la pompe à huile, une brioche de la région d’Aix à la fleur d’oranger

  • les mendiants: les fruits secs comme la noisette, l’amande

  • la pomme

  • la poire

  • le raisin

  • la clémentine

  • le melon vert

  • les fruits confits ou pâte de coing

  • le calisson

  • les dattes

  • les oreillettes, appelées aussi bugnes, des beignets délicieux

  • le nougat blanc

  • le nougat noir

Peut-être que le parisien aura du mal à trouver quelques éléments clés comme la pompe à huile, mais il est tout à fait possible de le faire « à sa sauce ». La tradition veut que ces 13 desserts soient présentés dès le début du repas, sur une table dans le coin de la pièce, sur une nappe blanche. Bien sûr ces produits peuvent se garder quelques jours, car impossible de gouter à tous ces mets après un bon repas de Noël. Pour la petite histoire, il est tout à fait possible de présenter plus de dessert, mais surement pas moins, où vous avez vu que le Christ avait moins de 12 apôtres ! Alors, régalez-vous et surtout attention aux abus.

Une réflexion sur « La tradition des 13 desserts »

  1. bonjour,
    l’origine du mot « mendiant » vient de des ordres mendiants qui ont donné leur nom à un dessert composé de fruits secs, lesquels étaient anciennement appelés fruits de carême : figues de Provence, raisins de Malaga, amandes et avelines[2].

    Le Dictionnaire général de la cuisine française ancienne et moderne rapporte que le père André Le Boullanger, lors d’un prêche devant Louis XIII, a affirmé « que ces fruits étaient nommés ainsi parce qu’ils avaient pour patrons les quatre ordres mendiants, savoir : les Franciscains capucinaux qui représentaient les raisins secs, les Récollets qui étaient comme des figues sèches, les Minimes qui semblaient des amandes avariées, et les Moines-déchaux qui n’étaient que des noisettes vides. Ceci fit un grand scandale, et le père André Le Boullanger fut interdit pour six mois par arrêt du grand-conseil[3]. »

Les commentaires sont fermés.