» La promotion du tourisme camerounais souffre encore d’une insuffisance de communicationnelle »

C’est qu’a confié  Kleber  BIDOUM BI, un des artisans de la promotion de la destination Cameroun dans une interview  accordée à un reporter de COM4NEWS.COM au Cameroun.  Dans cet entretien, outre « l’insuffisance dans les actions de communication vers les cibles et les marchés émetteurs dont souffre  la promotion du tourisme camerounais aussi bien au niveau local qu’au niveau international, le promoteur du Salon International du Tourisme Durable (Mercatour 2014) présente les particularités  de ce rendez-vous unique qui se tiendra du 14 au 16 mars 2014  dans la cité balnéaire de Kribi.  Ville qui connaitra un coup d’accélérateur dans son développement  grâce au soutien de plus de10 milliards accordé par la France au gouvernement camerounais.

Organisé par Go Africa Bunissess, Mercatour 2014 a pour but de faire du Cameroun un marché émergent et du tourisme  une véritable industrie industrialisante afin de  permettre à de nombreux pays africains  de s’affirmer véritablement dans la nouvelle économie.

 

 

Cette 2ème s’annonce riche en innovations. Voici les précisions du jeune promoteur sur le niveau des préparatifs et les surprises agréables réservées aux exposants et milliers  de visiteurs.

On vous  a présenté comme un promoteur du tourisme au Cameroun notamment du Salon International du Tourisme Durable. Quel commentaire d’entrée de jeu de la promotion du tourisme au Cameroun?

 

Je suis un des artisans de la promotion de la destination Cameroun, et le Salon MERCATOUR n’est que le couronnement d’une volonté partagée avec d’autres acteurs qui ne ménagent pas d’efforts pour sa meilleure réalisation. La promotion du tourisme camerounais, aussi bien au niveau local qu’au niveau international, souffre encore d’une insuffisance dans les actions de communication vers les cibles et les marchés émetteurs. Je trouve que des efforts vont dans ce sens depuis, mais il y a encore du chemin à faire ; car, il ne suffit pas de produire des supports, de prendre part aux salons internationaux d’ailleurs, mais il faut avoir de la matière et des contenus à disposition.

 
D’où vous vient l’idée de ce concept et  pouvez-vous nous le présenter ?

Le concept est tout simple, déjà qu’il n’existait pas encore un Salon du tourisme dans notre pays, et j’ai envie de tout est parti d’un échange avec une personne ressource de notre comité scientifique, je cite Monsieur ELIMBI Ebénezer. L’idée a été de trouver un acronyme qui renvoie au « marché », dans lequel on pourrait également reconnaitre les lettres du Cameroun (Merca ou Camer à l’envers) et de l’activité Tourisme (Tour). Pour être bref, Mercatour renverrait à un marché, un rendez-vous du donner et du recevoir où l’on retrouve naturellement une offre touristique innovante face à une demande évolutive.

Vous êtes en train de préparer certainement la 2Édition de cette rencontre internationale. Quel bilan pour la première Édition ?

La 1ère édition était coup d’essai. Nous l’avons inscrite dans la continuité de la foire Africaine de Hambourg que j’ai co-organisée avec Oliver FRANKE, mon partenaire Allemand. Ce coup d’essai a suscité finalement beaucoup d’intérêts auprès du public. Les visiteurs et exposants ont trouvé satisfaction à travers ce nouveau concept. Nous avons eu le privilège d’obtenir la caution morale du Ministère de tutelle qui a cru en cette initiative. Je n’oublie pas l’Ambassade d’Allemagne qui nous accompagne depuis 2010 dans l’organisation des rencontres internationales GO AFRICA Business pour le développement des échanges commerciaux entre le Cameroun et l’Allemagne ; je pense aussi à l’Onudi qui nous apporté un soutien indéfectible en mettant à notre disposition des experts pour la conférence internationale, la réservation d’un stand VIP et l’offre d’un cocktail d’ouverture.

Enfin, les autorités de la ville de Kribi, notamment le Préfet et ses collaborateurs qui ont manifesté l’intérêt de nous accompagner, sans perdre de vue, l’appui et les encouragements du Délégué du Gouvernement de la ville de Kribi.  Dans l’ensemble, la conférence internationale s’est très bien déroulée, les autres articulations, à l’instar de la fête de la bière et du poisson, par contre ont été rattrapées malgré un désistement de dernière minute des partenaires. Personnellement, l’idée de revenir à Kribi pour cette deuxième édition est aussi en partie pour améliorer les choses et inscrire cet événement dans la tradition kribienne.

 
Et où en sommes-nous avec les préparatifs de cette seconde édition?

Nous nous y sommes pris un peu tôt contrairement à l’année dernière et à ce jour les choses ont bien évolué. Nous avons toujours l’onction du gouvernement à travers des appuis institutionnels du Ministère des forêts et de la faune, du Ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation, du Ministère de la Communication, du Ministère des relations extérieures, et du Ministère de l’économie et de la 
planification. A Kribi, les autorités nous ont renouvelé leur volonté de nous accompagner et les populations attendent déjà leur bébé Mercatour.

 
Au niveau des partenaires, je ne ferai pas la publicité ici, mais il faut dire que presque tous les secteurs cibles et connexes seront cumulativement représentés durant la conférence internationale et l’exhibition professionnelle. Nous avons touché les professionnels du tourisme (agences de tourisme, hôtels, agences de voyages, restaurateurs, etc.), les mairies, les élus locaux, les entreprises intéressées, la société civile, les écoles de formations d’ici et d’ailleurs (à l’étranger) et bien d’autres. Sur le site même de l’événement, il n’y aura pas grand-chose à faire, nous utiliserons les installations telles quelles. Evidemment, nous allons y aménagé des espaces pour la fête de la bière et du poisson, et si tout se passe bien, un village artisanal pour la promotion de l’artisanat sera mis en place.

 
Au niveau des médias, nous travaillons avec les collaborateurs du Ministre de la communication pour mettre en œuvre, sous peu, un plan média. Nous espérons toucher le plus grand nombre à l’étranger, au Cameroun et à Kribi particulièrement.

 
 
Qu’est-ce que ce salon apporte de plus à la promotion du tourisme au Cameroun ?

L’originalité  de ce Salon est qu’il se fait à la maison. Il mobilise les ressources locales, nationales et internationales. Il tente de proposer des solutions aux problématiques de développement du secteur 
tourisme. C’est finalement un marché qui va donner la chance à tous les vendeurs de voyages, les assureurs, les restaurateurs, les hôteliers, les artisans, les offices de tourisme, les municipalités, …, d’aspirer à une meilleure stature, tant il est à notre avantage que les devises resteront, et les visiteurs reviendront. Autrement dit, l’offre devra s’améliorer considérablement pour s’ajuster aux attentes des besoins changeants de la demande. Ce Salon va donc permettre à notre pays de consolider son rayonnement international, une plus grande visibilité sur Internet et dans les pays représentés qui y prendront part, un ascendant définitif sur plusieurs destinations touristiques qui reconnaissent, unanimement, à notre pays un très grand potentiel.

 
 
Qui sont réellement attendus à ce rendez-vous ?

Nous attendons tout le monde à ce Salon. Le tourisme profite d’ailleurs à tout le monde. Pour être plus précis, nous attendons, les autorités camerounaises, les professionnels, les annonceurs, les acteurs de la société civiles, les touristes, les collectivités territoriales décentralisées, les offices de tourisme, les visiteurs.

Quelles sont les particularités de ce salon contrairement à d’autres rendez-vous touristiques ?

Nous insisterons beaucoup au début sur la contribution de la conférence internationale au développement du tourisme camerounais. Bien plus, cette année, nous avons prévu des descentes sur le terrain pour des découvertes et des excursions respectivement en entreprises et vers des sites pittoresques de la ville de Kribi. Enfin, il est prévu des partenariats entre notre petite organisation et d’autres organisations qui ont déjà fait du chemin dans le domaine de la promotion du tourisme à travers le monde et en Afrique particulièrement.

Avez-vous un message ?

Le message que je peux adresser à vos lecteurs est de nous rejoindre simplement du 14 au 16 mars 2014 à Kribi, afin de donner une chance à notre tourisme, et de soutenir durablement le développement local dans les zones à fort potentiel touristique. Ils ne le regretteront certainement pas !

Entretien réalisé par Marcien ESSIMI