La pauvreté malgache n’est pas une fatalité.

 

 

La pauvreté malgache n’est pas le fait de l’histoire.Cela résulte de l’insouciance et de l’incompétence de ses dirigeants. Plus le temps évolue, plus la pauvreté plonge ses racines dans la société malgache. Ce n’est pas du tout plaisant pour un pays qui a eu un passé brillant.

 

Encarta définit la pauvreté comme une situation dans laquelle se trouveune personne n’ayant pas les ressources suffisantes pour conserver un mode de vie normal ou y accéder.

C’est avec tristesse que j’ai trouvé sur un site web que Madagascar est le cinquième pays le plus pauvre du monde. Les média malgaches affirment presque chaque jour que le pays dispose de ressources naturelles suffisantes. Un fait qui contredit cette potentialité !

Le Royaume Hova a bénéficié de la reconnaissance internationale et a obtenu le titre de « Royaume de Madagascar ». Apparemment, le Royaume de Madagascar n’est pas une réalité existante mais pour faciliter mon explication je me permets d’emprunter  ce terme.

Il se hissait parmi les premiers royaumes modernes de l’Afrique non seulement par son armée professionnelle mais aussi par son économie et son ouverture. Le souverain Andrianampoinimerina a pu vaincre la famine en incitant le peuple à développer la culture de riz et l’élevage de bovidés. Les autres souverains n’ont que fait que préserver les acquis. Certes,certains souverains privilégient la conquête des royaumes périphériques, le pays n’ont jamais connu de pauvreté légendaire. Le succès du Royaume de Madagascar peut être prouvé par l’introduction de nouveaux objets dans la vie quotidienne : les vêtements européens, la table, l’écriture et les livres,les différents ustensiles de cuisines…

A l’arrivée des colonisateurs, la souveraineté nationale a logiquement disparu. A la fin des conflits avec les Menalamba, la production a repris. Les besoins économiques de l’Administration coloniale a même élargi la production vers un autre horizon : la culture d’exportation (miel, café, girofle…). On se sentait opprimé sans pour autant vivre dans l’extrême pauvreté.

Quand les pays africains accèdent à l’indépendance, ils affrontent une véritable lutte : la lutte contre la pauvreté. Je félicite les partisans de la Première République Malgache, Monsieur PHILIBERT Tsiranana. Ils n’apprécient pas du tout le sevrage précoce. Mieux vaut sauver le pays sous les ailes de la France plutôt que plonger le pays dans les différentes difficultés. A l’ère du néocolonialisme, seul qui manque manifestement : la liberté politico-économique. On a constaté que la pauvreté a reculé.

D’où vient la pauvreté actuelle ? L’extrême pauvreté est le « produit » des tenants des autres « Républiques ». Les Quatre Mi ont fait leur apparition durant la période socialiste de Monsieur Didier Ratsiraka. La passiveté caractérise le régime de Zafy Albert car le financement tombe au compte-gouttes et sans financement extérieur, on ne peut rien. Tout le monde connait bien le nom de celui qui a inauguré la braderie des ressources naturelles. Les dahalo armés de fusil kalachnikov et la Justice défaillante étaient à leur apogée durant la Transition dirigée par Andry Rajoelina. Ces derniers phénomènes perdurent et le Président Rajaonarimampianina dira toujours « Rien à signaler. ».

Le Cheval de bataille de nos actuels dirigeants est la lutte contre l’extrême pauvreté. On gouverne facilement un peuple fatigué. On partage des dons. C’est bien généreux mais, à ce que je pense, on ne progresse jamais avec des dons.

Au lieu d’envoyer son patient au bloc opératoire, ces mauvais « médecins du peuple » ne donnent que des comprimés de paracétamol. Le pire, c’est qu’ils incitent les 90% des Malgaches qui vivent dans la pauvreté à considérer la pauvreté comme fatalité.

Mais est-ce qu’il est raisonnable de considérer la pauvreté comme fatalité ?

Ces nombreuses sorties à l’extérieur me disent qu’on ade l’argent : voyages présidentiels avec de nombreux membres de délégation,vacances à l’extérieur, évacuations sanitaires…

Ces mauvais représentants du peuple ne savent même pas qu’un puits (pour les villageois) ne coûte pas plus de deux millions d’Ariary. Ils en auront besoin pour arroser les cultures…

Est-ce qu’on ne peut pas réduire certaines dépenses (tickets de carburant, recharges téléphoniques) pour mieux sauver le Grand Sud victime de grands banditismes et de sécheresse. ?

Et pourquoi ne pas armer les « quartiers mobiles » pour lutter efficacement contre les dahalo ?. Un fusil àpompe ne coute pas trop cher.

Avec une assistance comme l’adduction d’eau potable ou fourniture d’énergie renouvelable, les petits paysans pourraient améliorer la production. Cela n’exige pas de grand financement.

Des ressources naturelles ? Nous en avons. Des climats favorables à l’agriculture ? Nous en avons.

Madagascar n’est pas historiquement un pays pauvre. Et même à présent que le pays est terriblement pauvre, la pauvreté malgache n’est pas du tout invincible. Ce n’est non plus une fatalité. Hélas ! C’est le manque de volonté des tenants du pouvoir qui favorise la misère du peuple.

C’est la politique de l’autruche qui les rend aveugles.Attention ! Ventre affamé n’a point d’oreille. Une explosion sociale est à craindre.