La neutralité syndicale n’y est plus face à la politique Sarkozienne,

contre les syndicats qui font de la politique.

 

 

Nicolas Sarkozy en meeting à Nancy lundi 02 avril, AFP/JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN, document France soir.

 

Support Wikipedia Il fut un temps ou les syndicats des salariés étaient neutres aux élections nationales, bien que ce ne fût qu’un aspect de façade, mais ils prétendaient se tenir en dehors de toutes prises de position politique. Ce temps est révolu, Sarkozy à lancé l’offensive dans un but électoraliste aux voies de droite. Monumentale erreur car s’il est élu il aura besoin des syndicats s’il venait à être réélu. Cette guerre ouverte ne peut une fois de plus que diviser les Français. Il joue son va tout en sacrifiant la paix sociale, pour sa réélection, oubliant la France dans cet affrontement.

 

Le syndicat patronal n’avait cette position de neutralité aux partis politiques que de façade mais il le clamait. On nageait ainsi en pleine hypocrisie. Contrairement aux syndicats de salariés, on sentait bien, puisque ses adhérents sont tous mû par le même objectif, qu’il ne pouvait être que de droite. Pour les salariés l’obédience politique syndicale a toujours été délicate. Ils représentaient et représentent encore différentes sensibilités, créant ainsi leur division politique. Cela a conduit à la création de quatre syndicats principaux dans lesquels chaque salarié pouvait et peut encore y trouver son expression syndicale mais rendant, pour le syndicat, délicat l’affichage d’une ligne politique, ce n’est plus le cas. La conjoncture économique et la politique Sarkozienne aidant, ont mis à mal les avantages syndicaux que les salariés avaient obtenus par leurs luttes, au point que quelque soit leur obédience politique, tous sont amenés aux mêmes revendications syndicales ce qui fait éclater cette neutralité politique de façade.

 

Voila la vraie raison.

 

Sans entrer dans l’histoire du syndicalisme Français qui depuis la seconde guerre mondiale s’est divisé en syndicats dogmatiques et non dogmatiques, l’influence du PCF avec son syndicat la CGT, syndicat historique des ouvriers, n’était pas acceptée par tous les salariés. Le second syndicat à s’opposer à la CGT fut la CFTC d’obédience catholique. Après plusieurs difficultés liée à son action résistante pendant l’occupation Allemande, elle fut dissoute par Pétain puis retrouva à la libération une représentation officielle malgré l’hostilité de la CGT qui avait, aussi, été déclarée hors la loi sous l’occupation. Les militants CGT furent pourchassées par les nazis et la milice Pétainiste. En 1947 s’opéra la scission de la CGT par la création du syndicat FO, Confédération Générale du Travail-Force Ouvrière, CGT-FO, qui refusait toute action dogmatique, revendiquant une indépendance politique, mais de tendance originelle socialiste, acceptant, malgré cela, des anarchistes et des trotskystes. Sa grande figure fut André Bergeron qui marqua une grande défiance à l’égard de la CGT, tout en étant de gauche, et membre du parti socialiste. L’action actuelle de ce syndicat sous la direction de Jean-Claude Mailly s’exerce principalement dans la fonction publique de l’État, hors enseignement. En 1964, c’est la naissance de la CFDT représentant la seconde gauche, qui fut une seconde branche de la CFTC pour un mouvement ouvrier non confessionnel et refusant la lutte des classes. Sa grande figure fut Edmond Maire de tendance socialiste avec des rapprochements vers Pierre-Mendès-France et Michel Rocard, mais aussi Jacques Delors.

 

Ces quatre syndicats forment actuellement l’ossature syndicale des salariés Français. La CGT sous la direction de son secrétaire général Bernard Thibault qui s’est un peu détachée du PCF, appelle à changer de politique pour conquérir la justice sociale dans un courrier. La CFDT sous la direction de son secrétaire général François Chérèque second syndicat par son nombre d’adhérents, est plus ouverte au dialogue que la CGT mais reste dans une ligne d’obédience socialiste, tandis que FO indépendantiste n’en n’est pas moins de gauche. La CFTC, sous la direction conjointe de son président Philippe Louis et de sa secrétaire générale Pascale Coton, a perdu de son influence. Elle préconise une politique plus ouverte au dialogue que les trois autres syndicats, indépendante de tous partis, elle prône la construction sociale du salarié et ne recours à la grève qu’après épuisement de toutes les négociations. Elle a adressée un courrier aux candidats à l’élection présidentielle.

 

La politique menée depuis cinq années par Sarkozy a détruit ces neutralités syndicales au point que les trois syndicats majoritaires se sont prononcés contre sa politique dans un refus de tout dialogue.

 

Rien ne va plus entre Sarkozy et les syndicats. Des bonnes relations en 2007, elles tournent maintenant à l’affrontement. La campagne présidentielle oblige les critiques de Nicolas Sarkozy ont été les plus vives envers les syndicats.

 

A ces «corps intermédiaires», il veut les inhiber par le recours au référendum par ce qu’ils sont, d’après lui, hermétiques aux réformes. La CGT est sa cible par ce qu’elle est coupable, selon lui, de sortir de sa neutralité pour participer a l’affrontement politique des candidats.

 

Mardi 20 mars, la CGT a empêché par la grève la parution du quotidien Ouest-France en Loire-Atlantique, le jour où celui-ci consacrait une interview au chef de l’État. Il a accusé les permanents CGT du journal d’avoir scandaleusement commis un crime, «prendre une interview que j’avais donnée». Le lendemain Sarkozy en remet une couche à Élancourt, Yvelines, «honte sur les gens qui se comportent de cette nature», a-t-il fustigé. Même tonalité jeudi 22 mars en meeting à Nïmes, «ce ne sont pas quelques permanents de la CGT qui m’empêcheront de défendre la liberté de la presse dans notre pays». Le syndicat avait officiellement appelé le 13 mars à voter contre Nicolas Sarkozy, dont le maintien au pouvoir, estime-t-il, «ouvrirait à coup sûr une nouvelle séquence de lourds reculs sociaux», ce que l’on ne peut nier. Les raisons de la colère ? La manifestation des salariés d’Arcelor-Mittal devant son QG de campagne le 15 mars dernier à Paris et la diffusion par la CGT d’un million de tracts de campagne appelant à voter contre lui 22 avril.

 

De son coté François Chérèque a accusé le 30 mars le candidat Nicolas Sarkozy de «manipulation de l’opinion et de démagogie populiste» en tapant à «bras raccourcis sur les syndicats» et en refusant d’assumer «son obligation régulière de dialogue» avec la CGT durant son mandat. «Quand j’entends le président de la République qui tape sur les syndicats à bras raccourcis pour faire de la démagogie populiste, pour donner le sentiment que (ce sont) les syndicats qui l’ont mis en difficulté, inévitablement, on voit bien que c’est un danger pour la démocratie sociale», a-t-il déclaré sur BFM Business.

 

«Le président de la République, candidat de l’UMP, a choisi de faire passer les syndicats dans le camp de l’opposition» pour dire, «regardez, ils nous critiquent, c’est qu’ils sont d’accord avec les autres, qu’ils ne sont pas objectifs». «C’est une manipulation de l’opinion, c’est une démarche voulue, c’est dangereux pour la démocratie» parce que «demain on a besoin de syndicats forts pour faire évoluer notre pays», a-t-il ajouté.

 

Les deux forces syndicales devant la puissance UMP

 

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Nicolas Sarkozy entouré de GàD de Christine Lagarde, François Fillon Raymond Soubie et Claude Guéant face à François Chérèque et Bernard Thibault , le 10 mai 2010 au palais de l’Élysée. Document Libération, (Photo Christophe Ena. AFP)

 

Il ne fait aucun doute que Sarkozy à conçu cette offensive, contre les syndicats qui feraient leur travail de défense les salariés, les accusant, à postériori, d’empêcher les réformes qu’il voudrait continuer à entreprendre. C’est par une action biaisée par le référendum qu’il voudrait organiser pour supprimer leur action syndicale.

 

Ces deux centrales syndicales ne sont pas les seules, la FSU, Fédération Syndicale Unitaire, a appelé à son tour à voter contre Nicolas Sarkozy. «Pour la FSU, une réelle rupture avec la politique actuelle est une nécessité. La poursuite de cette politique ouvrirait la voie à de nouvelles régressions pour les salariés et tous les citoyens. La réélection de Nicolas Sarkozy renforcerait les attaques subies au long de son mandat», affirme la résolution du syndicat enseignant, qui précise néanmoins qu’elle restera «à sa place d’organisation syndicale, et en toute indépendance des organisations politiques».

 

 

On n’en ait plus aux politesses mais à la guerre voulue, diviser les Français, mettre à bas les institutions pour son seul objectif être réélu et détruire les avantages sociaux, et faire de la France une copie sociale des États-Unis. C’est tout à fait dans la politique d’extrême droite du pays dont il est originaire, la Hongrie.

 

La réélection de Sarkozy est une vraie menace pour l’unité de notre pays.

 

4 réflexions sur « La neutralité syndicale n’y est plus face à la politique Sarkozienne, »

  1. [b]zelectron[/b] bonsoir,

    C’est clair, nous ne sommes pas du même coté.

    Mais enfin les syndicats sont utiles au pays à notre démocratie. Qui n’aime pas les syndicats n’aime pas les salariés.

    Vous n’aimez pas les salariés ?

    Vous préférez le syndicat patronal qui peut se permettre de soutenir Sarkozy ?

    Mais vous ne tolérez pas les syndicats de salariés de soutenir l’opposition curieuse politique.

    Bien à vous,

    Anido

  2. [b]Cher Anido bonjour,
    Je ne faisais aucunes allusions à quelque syndicat que ce soit.
    Amicalement
    Yves[/b]

  3. [b]zelectron[/b],

    Je l’avais très bien compris.

    Il n’en est pas moins exact que la position de Sarkozy est une menace pour la France dès lors qu’il s’apprêterait s’il est élu à inhiber les syndicats.

    Un président se doit d’assurer la paix sociale et non la guerre.

    Bien à vous,

    Anido

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