la liberté en tunisie, jusqu’à quand ?

 

 

 

Dans la ville de Menzel Temime située au nord est de la Tunisie, on a toujours parlé de l’historique honteux du chef de poste de police de la ville avant la révolution. 

j’ai toujours entendu parlé de lui mais puisque je n’ai jamais eu de contact avec lui j’ai supposé que ça pourrait être exagéré. j’ai gardé cette idée jusqu’au jour ou je l’ai vu avec mes propres yeux. 

 malgré que j’ai toujours évité d’avoir contact avec les forces de l’ordre avant la révolution tunisienne et même après, j’ai eu l’occasion de voir des mes propres yeux l’exploitation du pouvoir pour les intérêts personnels d’un employé supposé servir les citoyen et non pas se servir.

 

 le lendemain de la délibération du résultat du premier tour des élections présidentielles en Tunisie je suis allé vers midi chez un ami qui travaille comme vendeur dans une librairie. un client est venu demander une rame de papier de format A4 et bien sur mon ami l’a servi, il l’a pris en disant qu’il était obligé de l’acheté pour le chef de poste de police de la ville ; il disait qu’il passait à coté du poste de police quand le chef de police l’a appelé et il lui a demandé de lui ramener une rame de papier, l’homme lui a répondu qu’il n’avait pas d’argent sur lui mais le chef de police lui a répondu : "débrouille-toi connard ". mon ami (le vendeur) lui a répondu : " est-ce que t’as quelques chose que tu risque d’être arrêté pour ? ". 

il a répondu que c’est non et dans ce cas mon ami lui a expliqué qu’il voit que c’est bizarre qu’il payait  SUBORNATION pour rien. l’homme n’a pas répondu, il est parti et il est revenu avec le chef de police et c’est ce dernier qui entré dans la librairie et il a demandé au vendeur de l’accompagner. mon ami a essayé de refuser mais le chef de police l’a menacé d’utiliser la force et de l’arrêter et en même temps il a demandé depuis quand j’étais là- bas mais mon ami a répondu tout de suite que je venais juste d’arriver et que j’ai pas assisté à son dialogue avec l’autre personne. (j’avais de la chance parce que l’autre personne est partie tout de suite) et mon ami a voulu me sortir de cette affaire au moins pour informer sa famille au cas où il ne rentre pas chez lui. 

je suis allé immédiatement voir un ami qui travaille au ministère de l’intérieur et je lui raconté l’histoire pour qu’il intervienne puisque je sais qu’il connait le chef de police et il y à du respect réciproque entre eux et vers 17h mon ami m’a appelé pour dire qu’il a été relâché après plusieurs heures et le chef de police l’a obligé de signer l’interrogatoire sans le laisser voir le contenu et il s’est excusé d’avoir mis le nez dans une affaire qui ne le regardait pas et surtout il lui a conseillé de ne parler de ça à personne. 

 

j’ai raconté ce qui s’est passé en écrivant un article à des journaux tunisien en arabe comme Echourouk, Essarih et Elmaghreb mais j’ai compris qu’il n’ont aucun intérêt à cette affaire. Je commence à m’inquiéter pour la liberté en Tunisie et c’est pour cela que je garde l’anonymat en écrivant cet article qui est mon premier sur ce site. 

 

Cet incident me laisse poser la question : est -ce que le chef de police oserait de se comporter ainsi s’il ne se sentait pas soutenu par ses supérieurs ? 

 

la rame papier ne coûte que 7 TND mais si ces pratiques ne s’arrêtent pas combien ce chef de police va demander aux citoyens pour payer l’air qu’il respirent ? 

 

Une réflexion sur « la liberté en tunisie, jusqu’à quand ? »

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