La fuite des cerveaux à l’étranger, la France perd t-elle ses jeunes ?

 

On entend parler de la fuite des cerveaux français à l’étranger ? Mais qu’est ce donc ce phénomène ? De quoi parle t-on exactement ? Qui sont-ils ?

La France deviendra t-elle un pays de retraités en manque de ses enfants travailleurs ? En effet de plus en plus de jeunes diplômés émigrent dans un pays étranger. Leurs objectifs sont différents et nous l’aborderons dans cet article.

La durée de l’expatriation peut varier suivant les attentes : soit pour une période définie avec « un retour à la maison » soit pour une installation définitive sur  une nouvelle terre d’accueil.

 

Quelles sont ces personnes qui partent et quels sont leurs projets ?

Les étudiants, les jeunes diplômés


Dans le contexte actuel en France, de nombreux jeunes ne se sentent pas bien dans leur pays. Les voila titulaires de diplômes élevés, ils postulent à plus de 300 entreprises et pas de réponses. Ah si, une réponse, un poste qui peut correspondre ? Critères recherchés : bi lingue, maîtrise de logiciels, polyvalent mais quand on regarde le salaire… Aie ça coince.. certes il ne faut pas être difficile pour son premier emploi mais on note de plus en plus d’abus sur les compétences demandées en échange d’un salaire très bas. Le jeune se sent dévalorisé et délaissé par la France. Beaucoup de jeunes considèrent la France comme un pays qui tourne au ralenti, qui freine leur avancement personnel et professionnel.

Ce sentiment est très ressenti chez les français issus de l’immigration. Ils sont encore plus confrontés à la difficulté d’obtenir un entretien et de décrocher un travail. Ceux-ci se sentent rejetés et la perte d’identité s’accentue de plus en plus et creuse un fossé. On peut noter que justement, que les Emirats arabes unis et le Qatar (…) sont un tremplin pour ces jeunes à qui on leur confie des postes à responsabilité avec des salaires en adéquation.

 

Les jeunes entrepreneurs


On le sait la France est un pays où les taxes sont nombreuses et ou les prêts bancaires pour un projet d’entreprise sont difficiles à obtenir. Pour cela, de nombreux futurs créateurs d’entreprise préfèrent partir de l’hexagone pour tenter leur chance dans des pays ou ils sentent que créer un entreprise sera plus simple. Les critères recherchés peuvent être : une fiscalisation amoindrie, un système bancaire plus simple,  la fiscalité des stocks options, etc

 

Quels sont les pays préférés des jeunes français ?


Beaucoup de pays attirent nos jeunes pour des projets professionnels ou concernant leurs études.

Le pays en tête du palmarès est les Etats Unis : « l’ American dream » fait encore rêver et beaucoup considèrent que ce pays laisse plus de chance aux jeunes qui s’en donnent les moyens. C’est le cas d’ingénieurs qui s’expatrient là-bas car de nombreuses firmes sont implantées, notamment dans la Silicone Valley.

D’autes pays suivent ce leader comme le Royaume Uni qui fonctionne sur le même principe. En effet, prenons l’exemple de  Régis  qui, à seulement 24 ans est chef de projet pour le secteur Europe dans une firme de logiciels. Il nous explique qu’il manage même des personnes beaucoup plus âgées mais que là-bas, l’âge n’est pas un critère important. En revanche, en France on entend extrêmement régulièrement : « vous êtes trop jeunes et n’avez pas assez d’expérience ».

Le Canada reste toujours une destination phare, notamment pour les créateurs d’entreprise. D’autres pays intéressent bien entendu nos jeunes : Chine, Japon, Australie, Inde, etc.

 

Nous voyons donc que la fuite des cerveaux est bien présente. Il est vrai que beaucoup reviennent en France après une expérience de quelques années, mais attention à ce que ce phénomène ne s’accentue pas pour devenir non plus une expatriation éphémère mais durable.

 

Que peuvent faire nos parlementaires, nos dirigeants pour préserver leurs jeunes et qu’ils puissent contribuer au développement économique de la France ?

 

2 réflexions sur « La fuite des cerveaux à l’étranger, la France perd t-elle ses jeunes ? »

  1. Il n’y a pas que la France qui est concernée ; c’est un phénomène qui existe partout en Europe. De plus, il n’y pas que l’attractivité des entreprises, il y a aussi l’attitude en général de tout le système éducatif depuis les classes primaires.
    A titre d’exemple, il y a 25 ans la société américaine pour laquelle je travaillais m’a transféré avec ma famille à la maison-mère, au sud des Etats-Unis. Mes enfants (11-12 ans)sont allés dans une école locale où ils ont rapidement appris l’anglais courant. Mon fils s’est découvert un talent en mathématiques, fortement encouragé par son professeur. En quelques mois, il participait à un concours de maths au niveau de la ville, de l’état puis du pays. Résultat: il y a découvert quil n’y a pas de limites du moment qu’on a les moyens intellectuels et l’envie de travailler. Retour en Europe un an après: si le clou dépasse, on l’enfonce avec un marteau. Pour être juste, il a y a découvert un groupe de jeunes comme lui et des profs engageant leur temps libre pour les aider. Avec son diplôme d’ingénieur et une bourse (point positif pour l’Europe), il est parti faire un doctorat à Princeton. Il travaille maintenant chez Intel. Il ne demanderait pas mieux que de revenir en Europe (proximité de la famille, sécurité sociale, aide aux femmes qui travaillent) mais il ne retrouverait jamais le dynamisme de l’industrie de pointe américaine. Le salaire est important mais la qualité de vie et l’abiance de travail le sont encore plus.

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