La France condamnée pour discrimination

La cour européenne des droits de l'Homme a condamné la France pour discrimination, dans son refus d'accorder l'adoption à une femme de quarante-cinq ans, enseignante qui vit avec une autre femme. En l'absence d'un référent masculin pour tenir le rôle du père, les services d'adoption avaient refusé son dossier, et les cours de justice françaises avaient justifié ce refus. Mais la cour européenne des droits de l'Homme ayant statuée en dernier recours, considérant qu'il s'agit d'une discrimination envers une personne homosexuelle, la France devra se plier à cette décision. Cela fera jurisprudence dans l'Union, et la France devra en tenir compte. C'est donc l'Union Européenne qui décide par delà les députés.
Cela se savait déjà, et on avait pu se gausser au sujet des taxes sur la restauration, que Jacques Chirac avait promis de baisser. L'Union européenne s'y était opposée, et le président avait fait marche arrière. Au delà du sujet de l'adoption par des homosexuels, ce qui est ici notoire, c'est que la France n'est plus indépendante pour sa justice, pas plus que pour faire baisser sa fiscalité d'elle-même dans certains cas, et que c'est bien au niveau de l'Union qu'au final se prennent les décisions. Bientôt, grâce au traité "simplifié", la France n'aura plus même d'indépendance dans sa politique étrangère: puisqu'en effet un ministre européen des affaires étrangères sera nommé, et la France ne sera plus représentative sur la scène internationale. L'Union se dotera aussi d'un super-président. 

Plusieurs questions pourraient se poser à ce sujet: combien de temps encore la France gardera-t-elle son siège à l'ONU? Il est désormais inutile puisque le pays est contraint de se soumettre à l'Union Européenne, et le sera particulièrement après le nouveau traité. Si demain l'Union décide de faire la guerre en Iran et que la France n'est pas d'accord, Elle y sera tenue malgré tout. C'est sans doute le sens du discours d'un diplomate Etats-Uniens qui déclarait lorsque la France s'opposait à la guerre en Irak, que l'Allemagne et la France ne représentaient que la vieille Europe, par opposition à la nouvelle, avec plus de vingt nouveaux membres, et qui n'étaient pas tous en accord. Encore serait-il heureux qu'enfin ne soit plus fait de mélange entre l'Europe, et l'Union européenne, cette supercherie dans le vocabulaire, qui nous fait oublier que tous les pays européens ne sont pas dans l'Union, et que des pays qui ne sont pas européens y entreront peut-être…
La France refuse jusqu'ici l'adoption aux homosexuels, considérant qu'un référent masculin, c'est à dire un père adoptif, est essentiel au bon équilibre d'un enfant. L'argument se défend très largement, mais la France n'a pas le choix. Et elle aura de moins en moins le choix dans tous les domaines. Elle subit déjà, à travers l'Union, une politique économique qui ne cherche pas à protéger ses salariés, mais plutôt à ouvrir au maximum ses frontières pour les marchandises. Et notre président l'a dit dès le départ: la France est de retour dans l'Union…

3 réflexions sur « La France condamnée pour discrimination »

  1. @ BLAISE
    Je n’ai pas trop d’avis sur cette question que vous développez… Cependant, j’estime que deux êtres humains, qui s’aiment d’amour et qui vivent ensembles, devraient pouvoir adopter un enfant pourvu qu’ils soient aptes à être des bons parents aimants et attentionnés !

    Puis, en ce XXIè siècle, que veut dire « REFERENT MASCULIN » ? Pour moi : rien du tout… Les femmes et les hommes sont tous deux des êtres humains…
    Donc, il convient de s’interroger sur le sens donné à cet arrêt de la Cour Européenne des Droits de l’Homme ! Mais, le tout est de savoir si la France va respecter ce jugement net et sans appel ? Seul, l’avenir nous le dira…

  2. Bonjur Dominique,

    Pour ma part, j’ai la conviction qu’un père est nécessaire au bien-être d’un enfant, mais j’ai volontairement tenté de ne pas développer le sujet.

    Ce qui m’apparait le plus significatif, c’est que nous serons obligés, quoi que nous en pensions tous, à accepter ce type d’adoption, même si nous réclamions le contraire.

  3. @ Blaise
    Bonsoir Blaise… Je ne récclame rien puisque je ne connais pas du tout le sujet… Cependant, s’il est vrai qu’un enfant a besoin d’un père, je pense que l’Etat devrait laisser l’enfant et sa mère en décider !

    Je sais que je vais faire hurler tous les moralistes… Mais, que savent-ils des besoins d’un enfant et de sa mère ? : RIEN DU TOUT, puisqu’ils parlent sans connaître le sujet !

Les commentaires sont fermés.