La discrimination positive : une erreur fatale

Sous couvert de la lutte contre le racisme, certains politiques semblent croire à un concept venu des USA, connu sous le nom de "discrimination positive". Politique que beaucoup hésitent à critiquer, de peur de passer pour racistes.

Pourtant, cette politique est réellement dangereuse, pas seulement parce qu'à terme, elle va devenir une cause de racisme ("ils vont nous bouffer !"), et la crise est là pour ne rien arranger.

Cette politique porte préjudice non seulement à ceux qui n'en bénéficient pas, qui se voient privés du droit d'être jugés uniquement sur leurs vertus et de leur talents, droit pourtant inscrit dans le bloc constitutionnel (ce n'est pas pour rien que dans "discrimination positive", il y a "discrimination"), mais aussi à ceux qui en bénéficient !

Cette politique va se retourner contre les minorités.

La discrimination positive pose un grave problème de CRÉDIBILITÉ pour les personnes qui en "bénéficient". Quand vous êtes nommés à un poste à responsabilité, vous avez besoin d'être reconnu par les personnes qui vous entourent.

Comment voulez-vous être reconnu si on peut vous dire à tout moment : "Vous ne devez votre place qu'à la discrimination positive, pas à vos talents !" ? Si on vous attaque sur votre travail, vos compétences ou vos décisions, vous allez vous défendre, vous justifier.

Mais que voulez-vous répondre à cela ?

De fait, on a privé les minorités du droit d'être reconnus compétents une fois en place à un poste : même ceux qui arrivent par leurs propres moyens à occuper une fonction se voient taxés de "profiteurs de la discrimination positive" ! Le risque est de perdre toute autorité sur le personnel que l'on encadre…

 

Il y a tout de même une nuance à apporter : il peut être d'intérêt public que des minorités soient représentées dans une assemblée, territoriale par exemple.

Sans aucune mesure prise, il n'est pas scandaleux que, dans une ville où 10% de la population est arabe, il n'y ait aucun arabe élu au conseil municipal.

Il est permis de penser qu'il est, dans un tel cas, plus juste et utile de représenter la minorité. La discrimination positive est alors justifiée par un intérêt général.

Ce raisonnement exclut naturellement les postes de haut fonctionnaire. Tout simplement puisqu'il n'est plus question de réprésenter qui que ce soit, mais de choisir une personne compétente pour remplir une fonction.

7 réflexions sur « La discrimination positive : une erreur fatale »

  1. Erreur fatale et dérive idéologique …
    Si nous avons accueilli des gens venant de l’extérieur, preuve de notre ouverture et de notre non-racisme, ce n’est pas pour entendre parler aujourd’hui de discrimination positive.
    Il s’agit avant tout d’une discrimination effectuée sur des critères ethniques ou religieux or la prise en compte de ces critères est illicite !
    Pourquoi ferait on pour les gens issu de l’immigration ce que nous n’avons jamais fait pour nos concitoyens les plus modestes ?
    Cette vision est contraire à nos principes, en effet quand on recrute un individu on ne recrute pas le membre d’une communauté.
    Coincés entre le mondialisme venant de l’extérieur et le communautarisme se développant à l’extérieur que va t-il rester à terme de notre identité et de notre histoire si nous ne faisons pas preuve de lucidité.
    La HALDE avec sa vision idéologique et déconnectée du réel et du naturel joue un rôle funeste à ce niveau.
    Ainsi j’ai personnellement signé cette pétition réclamant la dissolution de la HALDE :
    http://www.libertas2009.fr/participer/petitions/petition-pour-la-suppression-de-la-halde-2

  2. A la lecture de cet excellent article, je ne ferai qu’un bref commentaire !

    [i][b]Je suis farouchement et viscéralement opposé à toutes les formes de discriminations, qu’elles soient « positives », qu’elles soient « négatives » ![/b][/i]

    Les lois de 1972 sont là, qui répriment le racisme, l’antisémitisme, l’appel à la haine raciale et à l’appel à la haine antisémite ! Il suffit d’appliquer ces lois avec la plus extrême sévérité en réprimant de tels actes !

  3. Petit rappel :
    Qui a fait entrer la discrimination positive en France ?
    Un certain ministre de l’intérieur nommé Nicolas Sarkozy, qui a nommé un préfet selon ce principe en déclarant : [i] »le terme de discrimination positive ne me gêne pas »[/i]
    Vous en souvenez-vous ?
    Bien sûr, c’était pour son image de marque…

  4. Il n’empêche, [b][b]Poissonrouge[/b][/b], que j’ai toujours été opposé à cette discrimination positive ! Quand le Ministre de l’intérieur de l’époque, [i][i][u]à savoir[/u] : [b]Nicolas Sarkozy[/b][/i][/i], a introduit cette mesure, j’ai eu l’occasion de m’y opposer en public lors d’une conférence organisée par le [b][b]Conseil Représentatif des Association Noires de France (CRAN)[/b][/b]!

    Donc, je me souviens de tout ceci !

  5. Dominique Dutilloy,
    La remarque ne vous était pas destinée en particulier. Il m’a simplement semblé utile de le rappeler à ceux qui pouvaient avoir la mémoire courte.
    cordialement

  6. La discrimination ne peut être positive.

    Ce n’est que le reflet de l’échec d’une société.

    En effet si le système était (ou essayait d’être ) égalitaire, il n’y aurait nul besoin de « discrimination positive ». Tout le monde aurait sa chance.

    Mais pour reprendre un pays qui recrute 90% des élèves de ses grandes écoles parmi 10% les plus riches ne peut faire qu’appel à la « discrimination positif » pour essayer de donner le changer.

    Une réelle égalité des chances serait plus conforme avec mon idée de la démocratie.

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