La dévaluation du franc CFA

 

 

 La rumeur d’une possible dévaluation du franc CFA est annoncée pour le 1er janvier 2012 dans les coulisses du monde de la finance. Si elle est effective, l’on assistera à une nouvelle dévaluation de la monnaie commune des pays membres de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) et de l’Union monétaire Economique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA). La dernière dévaluation a été faite en Janvier 1994 peu après la mort du président ivoirien de l’époque Felix Houphouet Boigny.  Cette dévaluation devrait être le résultat d’un ralentissement constaté de l’activité en Europe et des doutes qui planent sur l’avenir de l’Euro. Les partisans de la dévaluation la suggèrent vivement car selon eux, elle permettra d’augmenter les exportations africaines vers les pays occidentaux.   La rumeur démentie  Selon l’économiste Abdourahmane Sarr, président du CEFDEL à Dakar, il pense que la dévaluation du franc CFA n’est pas à envisager et n’est nullement nécessaire. Son avis se base principalement sur l’état des réserves de change qui correspond actuellement à sept mois d’importations de biens et service pour l’UEMOA. Même s’il reconnait que le franc CFA n’est pas à son équilibre et est plutôt surévalué, il est clair sur la non nécessité de cette dévaluation.  Le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale Abaga Nchama lui aussi doute de la nécessité de dévaluer le CFA. Il l’a clairement exprimé lors de la session extraordinaire du Comité de Politique Monétaire de la BEAC en ces termes, « Il n’y a pas lieu de penser qu’une dévaluation du franc CFA va avoir lieu».

 La rumeur persiste

 Le 24 novembre dernier, le ministre ivoirien du plan et du développement a soutenu que la dévaluation n’est pas une catastrophe et que si celle-ci est anticipée, elle pourrait générer plusieurs milliards de francs CFA. Il a aussi affirmé qu’elle apporterait un accroissement de la valeur des produits d’exportation des pays membres de la zone CFA. Ainsi, la rumeur est alimentée puisque de toutes les manières une dévaluation doit arriver de manière subite. Les propos d’un gouverneur ne servent à rien dans ces cas. Ainsi, l’on doit encore attendre pour voir si la rumeur est réellement fondée