John Baird prend le taureau par les cornes

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Le ministre canadien de l’environnement, John Baird, a lancé ce mercredi, en marge des pourparlers sur les changements climatiques à Bali, un ultimatum aux 700 plus importants pollueurs canadiens de faire état, d’ici 6 mois, de leur production de gaz à effet de serre (GES).

Cette annonce s’inscrit dans le processus qui permettra au gouvernement de Stephen Harper d’instaurer les cibles en 2008, qui mèneront le Canada à une réduction de 20% de ses émissions de GES d’ici 2020 et de 70% d’ici 2050. «Notre gouvernement est sérieux lorsqu'il est question de combattre les changements climatiques et de protéger l'air que nous respirons.» a expliqué le ministre Baird. Une véritable bouffée d’air frais pour plusieurs qui attendaient cette annonce depuis longtemps.

 

En effet, rappelons qu’en avril 2005, le gouvernement libéral de Paul Martin avait promis un Projet Vert, visant à réglementer les pratiques des grands émetteurs finaux (700 industriels canadiens produisant le plus de GES) [1]. Malheureusement, Stéphane Dion, ministre de l’environnement de l’époque, n’est jamais passé de la parole aux actes. D’ailleurs à cet égard, le président du comité sénatorial permanent de l’Énergie, Tommy Banks, déplorait en juin de la même année, le peu de progrès faisant suite à ce Projet Vert dans son rapport titré : Développement durable : Il est temps de joindre le geste à la parole [2].

 

Le gouvernement Harper est donc le premier à prendre résolument le taureau par les cornes, en vue de lutter contre les changements climatiques, tandis que les statistiques démontrent le retard colossal dont s’étaient hypothéqués les gouvernements précédents ; ayant laissé les émissions de GES augmenter de 26,6% entre 1990 et 2004 [3].

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1. Allocution de l’hon. Stephane Dion, c.p., député, Ministre de l’environnement du Canada à la Chambre de commerce de Vancouver. 2005.

2. Deuxième rapport provisoire du Comité sénatorial permanent de l’Énergie, de l’environnement et des ressources naturelles.

3. UNFCC, « Rapport sur les données présentées dans les inventaires nationaux de gaz à effet de serre des Parties visées à l’annexe I de la Convention pour la période 1990-2004 », 19 octobre 2006.

 

4 réflexions sur « John Baird prend le taureau par les cornes »

  1. Et un point pour le Canada, un !
    Et vu la hausse effrayante du nombre de catastrophes naturelles dûes au changement climatique, il est plus que grand temps que les autres Etats et Pays prennent exemple.

  2. Je ne crois pas un instant que les hommes soient responsable du changement climatique, en revanche, c’est une excellente chose que de tenter d’améliorer la qualité de l’air que nous respirons, et aussi la qualité des aliments que nous mangeons. Nos tomates ne méritent plus ce nom-là depuis longtemps!

  3. Cher Nothlandnews, depius ce matin ou je voua ai lu, je n’arrives pas à mettre un commentaire, a part que ce que vous dites  » c’est la vérité », etçà tombe à plat, non pas que le sort de notre planète m’indifère, mais j’aimerai beaucoup savoir comment fonctionne le gouvernement Canadien, que je ne conais pas du tout, Pouvez écrire un article sur les personnes qui vous gouvernent et vos institutions,Là vous allez rire , mais la seul chose que je sais de votre pays ( a part les cartes postales et Ushuaia à la télé) je ne connais que ce MERVEILLEUX film  » Les invasions barbares je me souviens avoir été « horrifiée » par votre système de santé et le délabrement de vos centres de soin; Dites moi que tout cela n’est que du Cinéma!!!!!! A l’avance merci d répondre a ma demande d’articles » sur votre pays (je tiens beaucoup a connaitre votre système de santé!!)

  4. Petit commentaire rapide
    Un point important pour le Canada, surtout que certains experts commencent à chuchoter en coulisse qu’à la vérité le Canada pense tout haut ce que plusieurs autres pays «Pro-Kyoto» pensent tout bas.

    Mais après tout, c’est une bonne idée effectivement d’améliorer la qualité de notre air. En espérant que l’on trouvera le juste milieu entre le respect des enjeux écologiques et la préservation de nos industries qui seront sommées de faire leur part ( mais dont les employés sont souvent les premiers à payer ).

    (@ Sophy)
    Voilà une belle suggestion sur laquelle je devrais commencer à cogiter Sophy. Les invasions barbares est une caricature pas si éloignée de la réalité du système de santé québécois. Bien que je n’écrive des articles qu’à l’occasion (quand le temps me le permet) et au gré des actualités surtout politiques, je vous promets quand même que mon prochain papier vous sera dédié !

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