ISRAEL ! Au nom de Quoi, GAZA Détruite

  

ISRAEL ! Au nom de Quoi, GAZA Détruite !

 

Le Prétexte, l’Alibi, et le Motif

Et le monde y croit.

 

 

Il est tout à fait invraisemblable, et ce aux yeux de quiconque, que le réel motif du déclenchement de l’offensive d’ISRAEL envers GAZA, puisse être la mort des trois adolescents israéliens, mort qui avait soulevé une violente consternation à l’échelle internationale, et un vent de haine et de vengeance en ISRAEL.

 

En effet, dès l’annonce de la découverte de leur corps, le sort de GAZA était déjà scellé.

Scellé, parce que le gouvernement israélien avait d’ores et déjà promis de violentes représailles à la hauteur de ce qui, selon lui, était un acte immonde, certes, mais bien évidemment, moins immonde que le pauvre adolescent palestinien massacré par les sionistes, et par le passage à tabac de son cousin également adolescent par l’armée, deux abominables agressions qui n’ont pas ému plus que cela, la scène internationale.

Scellé également, parce que le monde venait d’être ému, et donc convaincu, que les palestiniens, méritaient des représailles en réponse à un acte innommable, mais innommable aux yeux des sionistes et des pro-sionistes, car il faut effectivement être aveuglé par un net penchant idéologique, pour s’émouvoir, s’emporter et condamner, avant de connaitre les véritables circonstances d’un drame, avant surtout, d’en connaitre les véritables coupables.

Mais de cette logique, le monde n’a que faire, car il s’agit d’ISRAEL, et ISRAEL a toujours raison, car ISRAEL est toujours la victime.

Victime d’un monde palestinien, qu’il craint et dont il se protège le plus vaillamment du monde, car bien évidemment, les palestiniens sont des terroristes, et bien évidemment, de cela, le monde entier est également convaincu.

Des palestiniens, des gazaouis, sans pays, sans patrie, sans terre, sans liberté et sans espoir, des palestiniens d’une bande de GAZA écrasée, bloquée et occupée par le grand colon israélien, mais des palestiniens terroristes, menaçants, féroces et représentant un grand danger pour ISRAEL.

 

Si certaines personnes peuvent encore croire à ce qui n’est même plus une mauvaise légende, mais une désinformation outrageante et un poignard pour l’âme et l’intelligence du monde, alors ces personnes devraient cesser de s’occuper de géopolitique, car leurs jugements erronés et leur esprit intoxiqué par la désinformation, sont la tumeur du monde, et le drame des palestiniens.

 

***

 

 

Que s’est-il passé ce jour-là ?

Quels sont les éléments factuels, hors de toute extrapolation gouvernementale.

Ce jour-là, le 12 juin, trois adolescents israéliens sont portés disparus en CISJORDANIE.

Il y aurait l’enregistrement, de l’appel aux services de police de l’un des adolescents appelant au secours, puis des tirs de balles.

Enfin, le 30 juin, les trois corps sont retrouvés en CISJORDANIE.

Et maintenant, qui pourra expliquer, quel est le rapport avec GAZA ?

 

Qui pourra expliquer, pourquoi le gouvernement Netanyahou, a dès le 15 juin, fait déferler la rumeur fausse et injustifiée, de l’implication du HAMAS ?

Qui pourrait expliquer, pourquoi, des faits qui se sont déroulés en CISJORDANIE, impliqueraient GAZA.

Probablement ceux qui ignorent que le HAMAS est l’élu de GAZA, et le FATAH celui de la CISJORDANIE.

Très probablement ceux pour qui l’important, n’est pas ce qui est, mais ce que l’on fait croire.

Et très certainement, ceux pour qui, la destruction conjointe du HAMAS et de GAZA, est une priorité.

 

Il semblerait que ce 15 juin, le gouvernement Netanyahou ait clairement exposé son point de vue et implicitement ses intentions, par la voie de son premier ministre qui avait ouvertement déclaré : « Hamas est responsable, et Hamas va payer. »

Et c’est ainsi, que dans un climat d’une haine si coutumière au peuple israélien, le coupable était jugé par contumace et sans preuve, et GAZA, déjà suppliciée.

 

Ce triple « meurtre », ne pourrait-il pas n’être finalement qu’un banal accident de voiture maquillé en meurtre, après tout, pourquoi pas, si des intérêts supérieurs l’imposaient ?

Et si meurtre il y eu, pourquoi ne serait-ce pas un banal crime de droit commun ?

Nous ne savons toujours rien de précis, et les autorités israéliennes ne sont pas très expressives sur le sujet.

Mais, il serait difficile d’imaginer, encore plus difficile de le dire, qu’ISRAEL pourrait être capable de tout, y compris d’un crime déguisé du MOSSAD.

 

Car, il est un fait avéré, ces trois adolescents, ont donné lieu à une offensive d’une telle ampleur, qu’il est impossible que cette dernière ait pu être le résultat du meurtre de trois adolescents, meurtre non-élucidé de surcroit.

Car, il apparait sans fondement, en effet, d’imputer à l’opération « bordure protectrice », une simple mission vengeresse et protectrice.

Car, les trois adolescents, sacrifiés ou pas, n’ont été que «  l’élément déclencheur » d’une rafle que le gouvernement de droite, avait manifestement prévu depuis un certain temps.

 

L’Emotion, ne fait pas dilapider des milliers de shekel dans le ciel de GAZA au nom de la vengeance de meurtres dont les criminels restent hypothétiques.

La Justice, ne provoque pas un massacre toujours exponentiel et une destruction colossale, au nom de trois innocents.

Non, ces trois adolescents semblent n’avoir été, au vu de tous ces éléments, qu’un prétexte.

Le Prétexte.

Mais pourquoi.

 

Pour le résultat que nous voyons depuis un mois, de toute évidence.

Et ce résultat, c’est la destruction de GAZA et la volonté d’annihiler le HAMAS.

C’est-à-dire la résistance palestinienne.

Mais pourquoi pas la résistance palestinienne de CISJORDANIE puisque c’est en CISJORDANIE qu’ont eu lieu les évènements.

Peut-être parce que le HAMAS est la seule résistance digne de ce nom en PALESTINE.

Mais pourquoi alors détruire GAZA tout entière, pourquoi la population dans sa totalité, les femmes, les enfants, les vieillards, les handicapés ?

Peut-être parce que c’est la seconde finalité d’ISRAEL, détruire la population palestinienne de GAZA,  également.

Ce qui au vu du bilan cataclysmique de plus de 1900 morts et de près de 10 000 blessés dont 70% resteront handicapés à vie, s’ils survivent, apparait comme une évidence.

 

Or, tout ceci, tout ce désastre, reste, en dépit d’une condamnation timide et inefficace d’une communauté internationale qui commence à se réveiller, tout ceci reste encore, assez acceptable.

Puisque le HAMAS, le grand terroriste internationalement reconnu, est seul visé, alors ISRAEL peut continuer.

Puisque ISRAEL ne tue pas pour tuer, mais uniquement pour protéger ISRAEL, alors ISRAEL doit continuer.

ISRAEL n’attaque pas, il  se défend.

ISRAEL ne tue pas, il protège.

La protection.

Ce sera l’Alibi.

 

Mais encore.

En dépit du blocus, de la terreur que fait régner ISRAEL dans GAZA, de la mort lente du peuple gazaoui, de son minuscule territoire en proie à la colonisation permanente, tout cela ne suffisait pas à un Etat sioniste, pour lequel l’objectif final, est celui qu’il a depuis bien avant sa création, la destruction du peuple palestinien et la possession totale de la terre de Palestine.

Il lui en fallait plus.

Aussi, faut-il peut-être chercher encore ailleurs, d’autre raisons.

Pourquoi subitement, était-il devenu nécessaire pour ISRAEL, de détruire la résistance palestinienne, donc la PALESTINE, en commençant par GAZA.

Creusons la question, tout en creusant la bande de GAZA.

 

La bande de GAZA est une parcelle de territoire qui borde la méditerranée.

Elle possède par conséquent, selon de le droit international, une partie de la mer le long de laquelle  s’étend son territoire, appelée eaux territoriales.

Il se trouve, qu’aussi bien sur la terre ferme de GAZA, que dans ses eaux territoriales, il existe des gisements de gaz, estimés à plusieurs milliards de mètre cubes, et par conséquent, à plusieurs milliards de dollars, et dont l’exploitation d’une partie est déjà en cours depuis longtemps.

Qui a oublié que le pétrole et le gaz, ont de tout temps, étaient le moteur des guerres démocratiques de protection et de libération, des états pilleurs.

Et bien évidemment, ISRAEL, pour faire la paix, veut le gaz.

Donc les eaux territoriales gazaouis !

Ce que Netanyahou, a, avec la plus grande habilité et la plus sournoise diplomatie, laissé entendre, il y a peu, à l’insu d’une communauté internationale impassible ou sourde : «  Nous devrons redessiner les frontières de GAZA. »

 

Car bien évidemment, les revenus de l’exploitation du gaz dont certaines miettes avaient été jetés aux palestiniens, ont été dénoncés par le HAMAS lors de son élection en 2006.

HAMAS voulait le gaz de GAZA pour les palestiniens, il ne voulait pas la charité du colonisateur israélien.

Et c’est en cela que le HAMAS dérange, et c’est en cela que GAZA doit être redessinée.

 

Mais alors, pourquoi maintenant, pourquoi attendre tout ce temps, pour prendre possession du gaz ?

Quelle urgence a décidé le gouvernement Netanyahou à sacrifier trois israéliens ou à se servir de ce prétexte, pour sauver le gaz de GAZA ?

 

Sans doute, parce qu’en janvier 2014, le président de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avait eu pour intention de confier l’exploitation du gisement de gaz au russe GAZPROM.

Cette possibilité devient plus que certaine dès le 02 juin, lors de la formation du nouveau gouvernement palestinien.

Il fallait agir, pour ISRAEL, vite, très vite.

 

Le 12 juin, l’alerte est lancée sur la disparition des trois adolescents.

Les prémisses de l’attaque sont en pleines construction, et l’attaque est sur la voie.

Emotionnellement l’opinion est déjà préparée au pire.

Le 30 juin, c’est la conquête du gaz qui est lancée.

Lorsque ce 30 juin, après la découverte des trois corps, le premier ministre Netanyahou, lança sa diatribe violente, agressive et destructrice envers une GAZA innocente, un HAMAS innocent, il était clair, il était plus qu’évident, qu’une haine si injustifiée et disproportionnée, ne pouvait ne pas cacher, une raison supérieure.

 

D’ailleurs, ce fameux discours du 30 juin, un discours qui sonnait si faux, pouvait d’ores et déjà, nous le laisser croire.

Mais attention, il ne fallait pas le dire.

Il ne fallait surtout pas accuser ISRAEL, victimisé et en deuil.

Ce soir, les milliers de morts et de blessés palestiniens, m’en donnent enfin le droit.

 

***

 

GAZA suppliciée.

GAZA enviée.

GAZA détruite.

Au nom du gaz.

Au nom du génocide.

Au nom du projet sioniste, tout simplement.

 

Ni la propagande, ni la désinformation, ni l’éternelle victimisation du peuple de la Shoah, ne pourront indéfiniment cacher, ce qui en droit international, s’appelle une politique d’annexion et d’extermination.

Ni un monde occidental pro-sioniste, ni les intérêts cachés des pays impérialistes au service d’ISRAEL, ne pourront indéfiniment tolérer, ce qui, à NUREMBERG avait été qualifié, par ces mêmes puissances de : complot, crime contre la paix, crime de guerre et crime contre l’humanité.

Non, les puissances impérialistes pro-sionistes, ne pourront pas, collaborer avec le sionisme, comme jadis, elles avaient collaboré, avec le nazisme.

 

Les décombres de GAZA sont en train de faire le tour du monde, et le peuple palestinien tué, blessé, exsangue, et déchiré, émeut ce même monde, plus qu’ISRAEL ne l’aurait cru.

 

Non, ISRAEL, trois adolescents ne peuvent émouvoir plus qu’un génocide, combien même il ne s’agit que du génocide palestinien.

Car, ISRAEL, contrairement à votre opinion et à celle de l’Occident, pour le reste du monde, le peuple palestinien, est un grand Peuple.

 

 

 

 

 

BILAN APRES UN MOIS ET UN JOUR D’OFFENSIVE ISRAELIENNE

Plus de 1 900 morts

Près de 10 000 blessés

450 000 déplacés

Plus de 5 000 objectifs détruits par TSAHAL

Plus de 6 milliards de dégâts

 

 

DESSIN 

Dessin d’enfant palestinien lors de l’offensive « Plomb durci » de 2011

Remerciements au site enfantsdepalestine.org