Insécurité, le maître mot de notre société

 

 

 

Ebola, djihadistes, Ukraine, Irak, Syrie, cancer, tabac, lois, règles, radars, taxes, impôts, matraquage des chômeurs, marché de l’emploi bouché, etc…Vous avez l’embarras du choix pour tomber dans le spleen, surtout devant le café du matin.


N’en jetez plus, la cour est pleine. Tout est raconté dans le but de vous faire penser que l’environnement est plus dangereux qu’il ne l’est. C’est sûr que nous n’habitons pas une planète de bisounours, mais les médias, les gouvernements, l’administration et les multi nationales font tout pour vous maintenir sous pression et augmenter votre dose de paranoïa.

Que ce soit n’importe quelle chaîne de télévision, n’importe quelle station de radio, et de plus en plus internet, les informations sont truquées, biaisées, amputées, alourdies, et matraquées soigneusement pour entretenir un flip permanent. Quelques sites sur le net résistent encore à l’envahisseur, mais pour combien de temps encore? Obélix vient nous aider s’il te plaît.

Même si vous avez décidé de fuir les nouvelles quotidiennes sur le Daesch ou Ebola, l’oppression vous arrive quand même.
On a beau fermer la porte, ça rentre par la fenêtre. Tenez un exemple. A trois jours d’intervalle, nous avons reçu deux lettres de la direction générale d’Axa nous radiant deux contrats. Motif ? Raison de "politique technique". J’aime bien ce terme de "politique technique". C’est profond, réfléchi, mystérieux. Presque mystique.

Millediou, qué sa ko la politique technique ?.
J’appelle le courtier.
– Dites moi cher monsieur, qué pasa ?

 – Et bien, la direction vous a résilié parce que vous avez eu un sinistre.
 – Attendez, vous êtes une assurance et vous êtes sensé exister pour payer en cas de sinistre ?
 – Et bien non, cela ne fonctionne pas comme ça.
 – Pourriez- vous nous en dire un peu plus ?
– C’est simple. Pas de sinistre, on vous garde. Un sinistre on vous dégage.

Logique hypocrite implacable.

– Et puis bien sûr, vu les inondations, la grêle, Al Qaida, les émeutes dans les stades, les chauffards, les manifs, les grèves etc…Vous comprenez…
– Au fait, j’ai oublié de vous dire. Nous n’avons jamais eu de sinistre.
– Heu…pardon ?
– Oui, oui, nous n’avons eu aucun sinistre sur ce contrat.
– Reureureu…Voyez vous. Reu, reu…Excusez moi je suis un peu enroué… alors, je pense que…Bien que, oui mais enfin…
– Oui ? le PDG ne peut plus se payer ses cigares favoris ?
– Non, non, figurez vous qu’il y a eu un bug informatique national.
– Bon dieu mais c’est bien sûr ! L’excuse du "computer mistake". C’est la nouvelle carte du jeu de Tarot, l’excuse informatique.

Grand guignol, mais énervant. On ne peut pas être tranquille deux minutes sans qu’il y ait une compagnie, l’Etat, les impôts ou une administration tatillonne, qui vous remette les pieds bien sur terre en vous répétant le message subliminal "Sois parano mon fils. Tu ne sais pas, mais nous, nous savons mieux que toi."

Hier soir, je jetais un oeil sur Arte, le 28 minutes d’ Elisabeth Quin. Cette émission se revendique de décrypter l’actualité autrement.

S’il est vrai que cette émission est plus attrayante que le JT grâce à la personnalité de sa présentatrice ; pour le décryptage de fond en revanche c’est raté. Hier soir, c’était le Daesch. Palabres, paroles, mais rien de concret. En tous cas, pas les bonnes questions.

Je voudrais que l’on m’explique comment ce mouvement à pu naître sans que personne n’ait vu quoique ce soit. Tout de même ! Acheter des chars d’assaut, des camions, des jeeps, entrainer des gens à tirer, à se servir d’armes automatiques, apprendre les tactiques de guerre, bref s’entrainer à fond, et tout ça, sans que le moindre des satellites ne signale quoi que ce soit d’anormal ? Sans que personne ne lève le petit doigt pour nous dire attention ?

Ou plutôt si. Pour nous rebattre les oreilles de la menace djihadiste, ça oui. C’est tous les jours. Mais agir pour enrayer le mal de suite et annihiler ce genre de mouvement, ça c’est trop difficile, car c’est ultra-protégé. Protégé par des services secrets, des compagnies pétrolières, des marchands d’armes, et avalisé par les  gouvernements.

Soit dit en passant, c’était la même chose en 1933. Hitler militarisait à tour de bras l’Allemagne, faisait chauffer à blanc les fabriques d’armes et galvanisait les foules. Tous les pays voisins le laissait monter en puissance tout en rendant légèrement parano le citoyen moyen. Valse hésitation. Menace réelle ou parano sur alimentée ?

Une anecdote : 1938, Time Magazine élisait Adolph Hitler personnalité de l’année. 1939, la même chose avec Staline. (Elu deux fois le "petit père du peuple"). Fallait oser.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Personnalit%C3%A9_de_l%27ann%C3%A9e_selon_Time_Magazine

Personne ne savait si l’on devait réellement flipper ou laisser venir. Très insidieux.
C’est pire aujourd’hui vu que les informations circulent à la vitesse de l’éclair. L’insécurité s’installe de plus en plus dans chaque foyer, et puis un jour clac ! Le spectacle sera terminé au détriment du citoyen lambda bien sûr. Car ceux qui tiennent les rênes ne seront pas inquiétés comme d’habitude.

Tout est calculé soigneusement pour augmenter l’insécurité quotidienne. De cette manière, nous sommes rendus encore plus dépendants. Mentalement nous sommes prêts à acheter encore plus de chimères, à courber l’échine devant la hausse des impôts et à se perdre dans le dédale des lois et amendements et autres tracasseries administratives. Bref ! Le but est de nous rendre dociles, pire que des moutons. Une société d’esclaves dirigée par des criminels. Dommage la planète est belle, mais la vie dessus est un enfer.

Gardons notre libre arbitre, restons vifs et alertes avec une volonté constante de riposter. C’est le prix de la liberté.

 

2 réflexions sur « Insécurité, le maître mot de notre société »

  1. Concernant Daesh, il est peut-être une autre question que l’on pourrait utilement se poser : « [i]Comment (et à qui ?) ont-ils pu vendre du pétrole pour acheter des armes (et à qui ?) ?[/i] ». Pile je gagne, face tu perds !

    Cela n’excuse nullement ces sanguinaires, mais cela met sous un éclairage un peu différent ceux qui « leur font face » !

    Insécurité ? ? ? …

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