Il décide de brûler l’annuaire pour protester

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 Il décide de brûler l’annuaire pour protester
 
Un abonné au téléphone a décidé de porter un coup fatal à l’industrie des télécommunications.
Ayant essayé tout ce qui était possible et en son pouvoir, malheureusement sans succès, il a pris l’ultime décision de frapper fort.
 
Samedi en huit, il a purement et simplement décidé de brûler 100 annuaires téléphoniques.
 
Pour y parvenir, il n’a pas hésité à mettre à contribution voisins et amis, afin d’avoir suffisamment d’exemplaires pour alimenter le foyer de sa protestation.
 
En effet, ce jeune homme, las d’être dérangé à tout heure du jour et parfois de la nuit par des importuns, qui veulent lui vendre des téléphones, des toitures photovoltaiques, des fenêtres anti-bruit, une encyclopédie, des croquettes pour chien alors qu’il déteste les chiens, ou d’autres qui lui demande s’il est propriétaire et locataire, avant de lui raccrocher au nez constatant que ce n’est qu’un pauvre locataire qui paie tant bien que mal son loyer chaque mois et qu’il n’y aura rien à en tirer, ou d’autres encore, qui veulent lui demander qu’il vienne avec son conjoint dans tel et tel magasin pour essayer un fauteuil et qu’en cadeau il recevra une perceuse électrique, comme s’il était du genre à bricoler, lui, et à percer des trous dans un logement qui n’est pas le sien….
 
Bref, il espère ainsi, également, protester contre la sur-consommation de téléphones qui servent à tout sauf à téléphoner! Ce téléphone qui pouvait être si utile, que les abonnés des années 1960 ont tant attendus, mais qu’à présent il devient tellement omniprésent que l’on voudrait le flanquer par terrre!
 

Il espère aussi que son geste réveillera les consciences de ses concitoyens, ces gens qu’il croise dans la rue, dans le train, dans les supermarchés, chez le coiffeur, et ceux aussi qui oublient d’éteindre leur portable quand ils vont aux spectacles.

Il souhaite porter un coup à cette facture que l’on reçoit un peu trop souvent et qui, pour ceux qui téléphone peu, est toujours un peu difficile à avaler! Pensez! 40.€ d’abonnement pour 2.€ de consommation!!! mais de qui se moque-t-on ma pauv’dame ??

Il voudrait également que son geste serve à tous ceux qui ont été victimes d’une facture farfelue due soit à leur ignorance, soit à l’incompréhension des services proposés, soit au flou artistique des propositions des opérateurs, soit tout simplement à un dysfonctionnement technique.

 

Enfin, il souhaite que les médias se fassent l’écho de cette protestation de sa part; que, de par le monde, le consommateur réagisse et se manifeste!

 

L’autodafé aura donc lieu sur une place publique bien en vue et bien connue. Il a donc choisi la célèbre Place de Grève à PARIS (75) – Ile de France – France – Europe – Planête Terre !

L’heure choisie: 12 heures bien sûr! l’heure où un coup de téléphone, lorsqu’on est dans la cuisine, est ce qui est le plus insupportable!!!!

A l’occasion sera diffusée, la célèbre chanson du nom moins célèbre chanteur: "allumez le feu"

Vous ètes tous invités à vous réchauffer au coin du feu de l’annuaire!

 

 

11 réflexions sur « Il décide de brûler l’annuaire pour protester »

  1. Bonjour River,

    Je pense qu’il ne sera pas seul ce monsieur!
    Nous sommes tous cernés… Téléphone fixe, téléphone portable, boite aux lettres, boite mails, nous sommes envahis par la société du « consommons toujours plus »!
    Plus besoin de se rendre en magasin pour savoir quoi acheter, on fait deja le travail de recherche pour vous!
    J’oubliais la télé. Bientôt, on va nous balancer de la pub en allant retirer de l’argent… Si vous etes propriétaire tapez 1, si vous avez un animal de compagnie tapez 2, si vous voulez retirer de l’argent tapez 462517464738…

    Merci pour ce coup de « calgon »…!
    Je tape 5 (pour les étoiles)!

    Ange

  2. Chère River,

    Voilà un acte qui mérite l’attention.
    A des lieux des évangélistes primaires aux USA, exhortant leur troupeau à brûler le Coran, ressuscitant au passage un passé funeste.
    Le téléphone n’est plus qu’assimilé à un gadget, musiques pour les uns, vidéos pour les autres, avec une dialectique résumant parfaitement une société en mal de consommation…
    Un phénomène qui est devenu mode, ou les opérateurs s’engouffrent, jouant parfaitement le marketing autour des plus jeunes…
    Sonneries intempestives, bla bla permanent, de quoi faire ricaner ces lobbys, décidément ils seraient grand temps d’éclaircir cette situation ubuesque.
    Bisous.

    Michel

  3. [i]Gaspillage [/i]

    [u]Huit Belges sur dix[/u] souhaitent continuer à recevoir les pages blanches chez eux, selon Truvo, l’éditeur des annuaires en Belgique qui a mené une enquête à Bruxelles, Liège et Anvers; lit-on dans les journaux du groupe Sud Presse. Les sondés sont actuellement six sur 10 à utiliser le bottin.

    En 2009, 3,7 millions d’annuaires ont été distribués en Belgique. D’ici 2011, la distribution systématique sera supprimée sauf pour les personnes qui demanderont d’en recevoir un exemplaire.[b] Cette suppression de la distribution automatique permettrait de sauver 38.000 arbres et 1.512 tonnes de CO2.
    [/b]

  4. Bravo ! Ça, c’est un geste citoyen 😀 😀 😀

    Youhou, brûlons tous les annuaires, tous les téléphones, toutes les télévisions !!!!

  5. [b][/b]Bel article,River!!

    C’est vrai que ces sonneries « intempestives » dans tous les lieux: restaurant,cinéma,trottoir,super-marché etc…deviennent très bruyants et dérangeants!!

    Et ajouté aux alarmes(fausses) de tous genres,voitures,vols,ambulance,police etc…etc…on devient « hystériques et sourds ».

    Tout ça,au nom de la « communication »!!

    Vive le silence!

  6. ? c’est une blague??? mais bien vu ! marre aussi de voir tout mon voisinage avec un greffon à touche scotché à l’oreille ! même chez le coiffeur la dame tapotait plutôt que de discuter avec la coiffeuse !
    je brûle le code du travail ! je peux ?

  7. [i]Cinq nouveaux suicides en 15 jours chez France Télécom[/i]

    Cinq salariés de France Télécom se sont donnés la mort en moins de quinze jours, tous hors de leur lieu de travail, portant à 23 le nombre de salariés du groupe qui se sont suicidés depuis le début de l’année selon les syndicats. La direction, qui refuse de tenir la comptabilité de ces gestes suicidaires, a confirmé les cinq décès à l’AFP.

    « C’est avec consternation et une grande tristesse que nous avons appris le suicide de plusieurs salariés du groupe », a déclaré un porte-parole. « Ces salariés qui ne se connaissaient pas, n’avaient pas de lien entre eux et travaillaient dans des métiers distincts, se sont donnés la mort ces deux dernières semaines dans différentes régions de France », a-t-il ajouté.

    Selon la CFE-CGC-Unsa, deux salariés étaient de la région de Rennes, un du nord, un de la région toulousaine et une salariée de la région parisienne. Quatre travaillaient directement pour France Télécom, et un autre pour Equant, une filiale à 100% de France Télécom. « A ce stade aucune corrélation ne peut être établie entre ces drames. Cependant nous allons procéder à des examens approfondis des situations professionnelles de chacun de ces salariés », a ajouté le porte-parole de la direction.

    Aucun ne s’est suicidé sur son lieu de travail, mais l’un d’entre eux, un conseiller accueil client, s’est jeté d’un pont après avoir quitté son travail, a précisé la CFE-CGC-Unsa. Depuis janvier 2010, 23 salariés du groupe se sont suicidés. France Télécom a été ébranlé par une série de suicides fin 2009, qui a mis au jour une grave crise sociale à l’intérieur du groupe. Au total, direction et syndicats ont dénombré 35 suicides, certains sur le lieu de travail, en 2008 et 2009.

    Cette crise, très médiatisée, a obligé l’entreprise à lancer des négociations sur le stress, et s’est notamment traduite par l’arrivée de Stéphane Richard à la tête du groupe. (afp)
    10/09/10 17h19

  8. a)- On parle des suicidés à France Télécom parce que c’est une Entreprise publique, mais on ne parle pas des gens qui se suicident dans les Entreprises multinationales,[b] méfions nous de la propagande qui tend à décrier les entreprises publiques au profit du privé.
    [/b]

    b)- Le téléphone portable avec tous les gadgets qui lui ont été adjoints est devenu un instrument d’un emploi abusif.
    Voir, dans un réunion, quelle qu’elle soit, un auditeur qui se déconnecte de la réunion et s’amuse à regarder un sketch humoristique est surprenant.
    Au funérarium, l’autre jour, au cours d’une cérémonie funèbre, plusieurs sonneries de téléphones mobiles ont retenti. Une des personnes assises, écoutant la musique solennelle, qui était diffusés, ricanait en regardant son Iphone.

    c)- Je trouve déplacé, ridicule et faisant penser à un asile de fous le spectacle de gens marchant dans la rue et semblant parler seul, d’autres qui sont arrêtés contre un réverbère et semblent discuter avec lui et tant d’autre situations grotesques. Les gens n’ont plus le sens du ridicule.

    C’était vers 1915, je venais de naître, mais on m’a raconté qu’un bourgeois venait de faire installer le téléphone chez lui, il faisait part à des visiteurs amis de sa nouvelle acquisition.
    On lui demande comment ça marche. Il explique: La sonnerie retentit, je décroche l’appareil et je réponds.
    Comment, lui dit le visiteur, horrifié, [b]on vous sonne, comme un domestique[/b], et vous répondez!!!
    Pour ceux qui ne le savent pas, autrefois il y avait dans presque toutes les pièces de la maison de boutons ou des poires qui permettaient de déclencher une sonnerie dans la cuisine ou dans l’office pour appeler les domestiques: cuisinière, femme de chambre, valet, ou cocher.

  9. Juste une précision : FT n’est plus une entreprise publique. Depuis que l’État est devenu actionnaire minoritaire, il s’agit d’une société anonyme.

  10. J’ai du mal à m’habituer à cet état de choses qui me semble dommage. Mon esprit se refuse à croire à la disparition de ce que j’ai connu pendant toute mon existence et qui me semblait tellement naturel. Quelque chose qui sert à tout le monde, dont on ne peut pas se passer n’est pas une marchandise comme les autres, ce forfait d’un systeme politique libéral qui ne peut admettre une ressource qui ne produise pas de bénéfices pour les plus fortunés aux dépends de l’ensemble de la population.

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