Hommage au GIPN

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Le GIPN a évité ce dimanche matin un drame, suite à l'appel de l'épouse d'un policier municipal qui menaçait de mettre fin à ses jours. Toute l'intervention s'est produite entre la nuit de samedi à dimanche…



Hier samedi, vers quatre heures, une femme paniquée téléphone aux services de police: son mari après une dispute s'est sauvé du domicile conjugale avec son arme, au milieu de la nuit, et à bord de sa voiture. L'homme est un policier municipal, il est titulaire d'un permis de port d'arme, et en partant les mots qu'il a utilisés ont fait croire le pire à son épouse, qui arrive à convaincre les policiers de se rendre devant le centre de tir, où elle suppose qu'il se trouve.

Car le policier s'entraine dans ce stand de tir, situé non loin l'étang de Bolmon, en bordure du canal de Rove, et c'est bien là que les policiers le retrouvent dans sa voiture, toujours avec son arme, dans cet endroit qui est isolé. Le commissariat qui a déjà l'aide de la police municipale, a aussi le réflex de réclamer l'aide du GIPN, spécialisé dans les interventions délicates, et vers quatre heure trente, le patron du GIPN fait bloquer tout le secteur sur plusieurs kilomètres. L'homme en effet s'est montré menaçant envers ses collègues, mais aussi envers lui-même.

Cinq heures durant, les policiers vont donc discuter, sans résultat. L'homme avait déjà utilisé son arme durant l'intervention, aussi le chef du GIPN avait requis l'un des tireurs d'élite, pour agir enfin, et lorsque l'homme en question a retourné son arme contre sa tempe, le tireur pour le neutraliser a visé le pistolet, un berreta, depuis quelques dizaines de mètres, visant juste, faisant éclater l'arme dans ses doigts pour le neutraliser.

Le policier municipal n'y a donc pas perdu la vie, mais y a laissé deux doigts de la main droite et a été emmené aussitôt à l'hopital. Il est agé de 57 ans et est père de quatre enfants, il est l'un des plus anciens policiers municipals de Marignane et rentrait juste de vacances. Ces collègues sont très émus, c'est un homme "sans histoire", et ils ne s'expliquent pas se qui a pu se passer.

C'est tout le talent du GIPN d'avoir su éviter un drame. Il faut beaucoup de sang froid pour savoir viser d'une dizaine de mètres sur un révolver, dans une voiture. La respiration doit être stable, la main ne doit pas trembler, et le doigt sur la gachette doit presser doucement pour que la balle ne dévit pas. La brigade du GIPN est certainement habituée à ce genre de situation, il n'en reste pas moins que leur action a été tout à fait remarquable.

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