Google, émission de CO2 et tasse de thé : le Times falsifie les chiffres

Cela à fait le tour du monde : deux petites recherches Google suffiraient en terme d'énergie consommée à faire bouillir une bonne tasse de thé. Cette affirmation étant basé sur les recherches du physicien Alex Wisser-Gross
La presse écrite, les journaux télé, les blogs se sont empressé de relayer l'information. Cette étude, c'est le Times qui l'a révélé en premier. Mais aujourd'hui le fameux chercheur accuse le célèbre quotidien d'avoir falsifié les résultats de son étude.

 

 

Effectuer deux requêtes sur Google, le moteur de recherches sur Internet, consomme autant d'énergie que de se faire chauffer une bonne tasse de thé. Telle est la conclusion à laquelle est arrivé le professeur Alex Wissner-Gross, physicien à l'Université de Harvard.
Voilà ce que l'on pouvait lire la semaine dernière dans nos quotidiens papier, à la radio ou sur les journaux web, le nombre de requête Google passant volontié à 1 et la tasse de thé se transformant en auto-clave au fil des reprises d'articles et traductions. Mais fin de semaine coup de théâtre, l’auteur de cette étude accuse le célèbre quotidien le Times, à l'origine de l'affaire, d’avoir inventé une bonne partie de ces affirmations.

Alex Wissner-Gross, le jeune physicien d'Harvard de 27 ans à l’origine de l’étude, déclare ignorer où les deux journalistes du Times sont allés chercher leurs chiffres : « Le Times nous a attribué à tort le chiffre de 7 grammes de CO2 émis par requête Google, explique-t'il. Dans notre étude, nous nous sommes concentrés exclusivement sur l'ensemble des sites Internet et nous avons constaté, qu'en moyenne, une visite sur un site traditionnel émet 20 grammes de CO2 par seconde ».

Comparons donc les deux données :
1/ D'après le non-matheux du Times :
Un journaliste de futura-sciences.com a fait le calcul en se basant sur 350 millions de requête par jour. On multiplie par 7 (correspondant au nombre de grammes de CO2) et donc d'après les journalistes du Times (qui ne doivent pas avoir beaucoup de notion des grandeurs) Google rejetterait journellement 2450 tonnes de CO2, soit autant que le Japon en 6 mois!

2/ D'après Google, le physicien et tous ceux qui savent faire une multiplication :
Une recherche sur Google aboutit en moyenne en 0,2 seconde, ce qui entraîne la consommation de 0,0003 kWh d’énergie (d'après Google), ou une émission de 0,2 gramme de CO2, ou encore ce que le corps humain brûle en dix secondes.

En plus d'être des billes en maths, les journaleux du Times ne doivent également avoir aucune notion d'économie : la note d'électricité des serveurs de google entrant dans les charges, il serait logique que le géant de l'internet (tout comme ses homologues yahoo, microsoft, ou simplement les hébergeur web) optimise au maximum cette consommation afin de gagner "quelques" dollars de plus.
Même greenpeace reconnaît que les efforts des moteurs de recherche en matière d'énergie sont à souligner : « Dans l'ensemble du secteur des technologies de pointe, ils sont vraiment à l'avant-garde sur les mesures prises en faveur du climat ».

Dans une interview donné à TechNewsWorld, le jeune chercheur rappelle que ses recherches portaient sur l'énergie que nous utilisions (nous utilisateur) en surfant simplement sur un site lambda.

Au travers de cet article, le Times a permit à google de rappeler ô combien ils étaient investis dans la protection de l'environnement (projet de serveur dans les mers pour les alimenter avec les vagues, utilisation de google avec un fond noir, plus économe que le classique fond blanc, …).

Si le times avait des comptes à régler avec Google, on dirait bien qu'ils se sont tiré une balle dans le pied!

 

Article original :  Google, émission de CO2 et tasse de thé : le Times falsifie les chiffres

Une réflexion sur « Google, émission de CO2 et tasse de thé : le Times falsifie les chiffres »

  1. Commentaire sur le « cas » Google
    Bonjour,

    On discute beaucoup sur l’exactitude des chiffres énoncés pour la conso électrique issue d’une recherche… Ce qui est sûr c’est qu’au global (entre les serveurs, routeurs, et visites d’un internaute), un site Internet induit beaucoup de consommations électriques! Pour info, le secteur informatique est responsable de 2% des émissions de CO2, soit autant que… le transport aérien!! Donc même si on discute des chiffres, cette affaire aura eu le mérite de mettre le doigt sur quelque chose dont on ne parle pas souvent…
    Une solution existe en France pour neutraliser cet impact, allez voir le site : http://www.wattimpact.com

    Justine

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