Education nationale, la misère !

Ce n’est plus de l’économie, c’est de la radinerie. L’éducation nationale sera-t-elle la grande sacrifiée sur l’autel de la rigueur ?

En tout cas, les fins d’année sont difficiles ! C’était déjà le cas, par le passé, mais cette année, on a atteint la limite de l’acceptable. Dans un des pays les plus riches du monde, on assiste à des situations abracadabrantes. Dans les inspections académiques (celle de mon département tout du moins), il n’y a plus moyen de travailler. Plus d’argent pour acheter des timbres ! On demande aux personnels de venir chercher le courrier qui finit par s’entasser dans les casiers.

Alors que l’utilisation du courrier électronique a fait gagner des sommes importantes à l’administration depuis une petite dizaine d’années.

Plus de cartouches d’imprimantes, les secrétaires doivent imprimer avec les photocopieurs ! Quant aux frais de déplacement pour les personnels, n’en parlons même pas. Si les enseignants qui se déplacent pour les animations pédagogiques réclament d’être indemnisés, il faudra supprimer ces fameuses animations, qui, soi-dit en passant, ne servent pas à grand-chose (dixit un de mes amis IEN). Pour toucher les indemnités, il faut attendre plus d’un an parfois. En attendant, ce sont les personnels qui avancent l’argent. L’éducation nationale a toujours été « mauvais payeur », on indemnise à minima et l’agent en est toujours pour ses frais.

On a l’air de quoi ? Est-ce cela la rigueur ? On serre tellement les boulons que le travail ne peut plus être fait.

Les principales économies se font en général au détriment des emplois et cette année ça va « saigner » !  Un de mes amis, bien placé dans la hiérarchie, m’a avoué : « La carte scolaire ? On croirait qu’ils veulent la révolution ! »

« Selon un sondage BVA du jeudi 16 décembre, l’éducation est après l’emploi la seconde priorité des Français. » (source SNUipp-FSU)

Selon le même sondage : « l’image du service public d’éducation va aussi en se dégradant aux yeux de ses usagers ». Ce n’est pas en faisant des économies sur les timbres qu’on va améliorer la qualité de notre école.

 

 

6 réflexions sur « Education nationale, la misère ! »

  1. [b]Mammouth à Vendre !!

    Structures défaillantes, mais fort potentiel..
    Enchérissez….

    1 600 postes supprimés dans l’Académie de Lille, à la rentrée 2011.
    J’en ai des choses à dire là dessus.[/b]

  2. Je crois vraiment que ça n’a jamais été pire. J’ai gardé beaucoup de contacts à l’IA, c’est vraiment calamiteux. L’éducation est devenue la dernière roue du carrosse. Du temps de la gauche, on avait quand même un peu plus de moyens.

  3. [b]Du temps de la gauche ?

    Ouais : avant la crise plutôt.

    mais il faut savoir qu’un Gouvernement qui sacrifie ses jeunes au profit de tout autre Ministère, est un Gouvernement qui court la faillite intellectuelle.
    L’instruction, l’Éducation, c’est la dernière chose à sacrifier dans une nation qui se respecte.

    Nous courrons droit dans les bras des Institutions Privées.
    Disparition de la Sécurité sociale, disparition de l’Éducation nationale, Projet de disparition de la Justice indépendante, mais où allons nous ?
    [/b]

  4. Je confirme, pas toujours facile de travailler dans de telles conditions ! Plus de cartouche d’encre dans un de mes établissements depuis 1 mois et demi. On doit donc se promener avec nos clés USB avec nos documents (confidentiels en plus), à la recherche d’un pc avec une imprimante qui fonctionne !
    Par contre, au milieu de cette crise, une bonne nouvelle quand même: une prime de fin d’année qui tombe du ciel !

  5. C’est pas la dèche pour tout le monde. Les recteurs vont toucher une prime de Noël de 15 000 euros pour les moins bons jusqu’à 22 000 pour les « chouchous » ! (source France Inter)
    Pas dégueu !

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