Dix ans après, la douleur perdure

 

 

 

Dans quelques jours aura lieu le 10ème anniversaire des attentats du World Trade Center. Pourrais t-on parler d’anniversaire puisqu’il s’agit là de commémorer une journée tragique qui secoua l’Amérique tout entière. Pendant dix ans on a préféré se concentrer sur une guerre qui encore aujourd’hui fait polémique. Ces survivants, ces proches de victimes qui n’ont eu droit qu’a de simples dédommagements et quelques interviews n’ont-ils pas le droit à une aide médicale totale ?

 

 

 

 

Des images marquées à l’encre noire

 

Ses images son encore présentes dans nos esprits. Il y a 10 ans, les Etats-Unis vivaient ce qu’on appellera une troisième guerre mondiale, une guerre contre le terrorisme. Ce mardi 11 septembre  2001 restera dans les mémoires,  Manhattan se réveille sous le bruit sourd d’un boeing 767, le vol 11 d’American Airlines percutant la tour nord du  tristement célèbre  World Trade Center, il est 8h45. Puis à 9h03 le vol 175 de United Airlines percute la tour sud. Par la suite, on apprendra que le Pentagone a lui aussi été touché. A la télévision on diffuse des images dignes de l’Apocalypse, celles des avions s’encastrant dans la première tour puis dans la seconde. Ces images passent en boucle. Des gens appellent à l’aide, d’autres encore, surement pris de panique, décident de sauter par les fenêtres. Dans le monde entier, les réactions politiques s’enchainent, on parle de « crime contre l’humanité ». L’Amérique est frappée au plus profond de son cœur, désormais plus rien ne sera comme avant. Après la tragédie de nombreuses théories autour d’un complot circulent dans les médias, rien de tel pour alimenter les journaux à sensation mais les récits de survivants ne se sont-ils pas aussi tragiques ?

 

Des survivants

 

C’est le début du cauchemar pour ces millions d’Américains. Pour Sujo John, récemment installé aux Etats-Unis, ce mardi 11 septembre 2001 est une journée pas comme les autres. Cet homme d’affaires  indien, originaire de Calcutta, travaille pour une société de télécommunication.  A 7h30 il se rend comme à son habitude à son bureau situé au 88ème étage de la tour nord du World Trade Center. Son épouse Mary travaille au 71ème étage de la tour Sud du World Trade Center. Ce jour-là Sujo John fax quelques documents lorsque la voix d’un de ses collègues retenti. Un avion se dirige droit vers le building. En une fraction de seconde tout devient sombre, les vitres éclatent, les débris de l’avion traversent la pièce. Mary, la femme de Sujo est enceinte de leur premier enfant. Alors qu’elle est sensée travaille dans la seconde tour son mari est inquiet et espère que la tour sud n’a pas été touchée. Sujo décide de s’engager dans les escaliers, une heure après il réussit à sortir du bâtiment mais une seconde explosion se fait entendre de la tour sud. De tous ses collègues descendu avec lui, Sujo est l’unique seul survivant. A cet instant il sait que sa femme est morte, pourtant il reçoit un coup de fil de sa femme qui lui annonce avec soulagement que son train avait été arrêté quelques minutes après le premier détournement. Fortement choqué par cet évènement Sujo a depuis décidé de s’engager dans la religion et est devenu évangéliste.  

 

Ron Di Francesco est le dernier à avoir été secouru alors qui était prisonnier de la tour sud en feu du World Trade Center. Alors qu’il travaille au 84ème étage de la tour sud, Ron Di Francesco est surpris par la fumée qu’il peut apercevoir depuis son bureau. La première explosion est si forte qu’il est projeté contre le mur. Quelques minutes plus tard il reprend ses esprits et s’engage dans les escaliers où il rencontre Brian Clark, le vice-président de la société de finance Euro Brokers. Tous deux remontent les étages à la recherche de moyen pour s’échapper mais toutes les issues sont bloquées mécaniquement empêchant la fumée d’entrer dans le bâtiment. Ron Di Francesco continuera son parcours jusqu’au rez de chaussée en se protégeant le visage. « J’ai été la dernière personne à sortir de la tour en feu » affirme l’homme d’affaire. Il raconte qu’une fois dans la rue, il a entendu un violent grondement et a vu la tour s’effondrer devant ses yeux.

 

Mais qui pour régler leur facture médicales ?

 

A ce jour il y a encore beaucoup de témoignages tous plus émouvants les uns des autres. De ces héros d’un jour on retiendra surtout dix ans après une multitude de maladies sans doute liée à une fréquente exposition à la fumée même quelques jours après le drame. On compte alors plusieurs formes d’asthmes, des cancers contractés pour la plupart par les policiers et secouristes mais aussi par les citoyens présents lors de l’attentat. Le gouvernement a par ailleurs rejeté tout lien se rapportant à l’exposition des fumées toxiques et les nombreux cas de cancers établis aujourd’hui. Par conséquent aucune prise en charge n’a pu être établie concernant le coût des traitements pour toutes ces maladies. Selon des études 10 % des cancers ont été contractés par les sauveteurs appelés sur le site lors des sauvetages soit 20 % de plus que leurs collègues n’ayant pas été appelé à travailler sur les lieux de l’attentat lors des opérations de sauvetage. La loi James Zadraga assure la prise en charge médicale pour certaines maladies comme l’asthme, la dépression ou autres douleurs, seuls les cancers sont exclus de cette liste. Une triste nouvelle pour tous ces malades souvent atteints d’un cancer.

 

 

 

2 réflexions sur « Dix ans après, la douleur perdure »

  1. Parce que l’on oublie pas et on ne peut pas oublier… Reste plus aussi qu’a entretenir le souvenir que ce n’est peut être pas, un acte terroriste… Mais juste une façon de déclarer la guerre au pays souhaité, de faire quelques spéculations boursières juteuses, mais bien entendu, sans aucune corrélation, ni aucune coïncidence avec ces fameux CRASHS!

    De plus, Les tours n’étaient pas complétement pleines ce jour la, elles n’étaient pas remplis a 100% de leurs effectifs. La carcasse de l’avion pour le Pentagone, on la cherche encore.Interrogez des pilotes d’avions chevronnés, et vous entendrez la réponse suivante: IL est impossible de se crasher dans les tours ! Sauf si c est programmer ou qu’il y ait la présence d’émetteurs à l’intérieur des tours…

    Je lis deja les « Pro-américains patriotiques »… Je ne dis pas que cela est réel, juste que le doute est bel et bien présent, et qu’au final, on ne saura jamais, (et la je pèse le poids du mot!) ce qui s’est réellement passé!

    Mais en tout cas, oui on se souvient et on n’oublie pas.

    Mademoiselle

  2. Il est vrai qu’il y a encore beaucoup d’interrogations sur ce qui a suivit les deux crash, beaucoup de spéculations sur ce qui s’est passé dans les avions avant l’impact mais je pense que la question qu’il faut se poser maintenant (car pour aider les survivants il faut se concentrer sur le présent) c’est : que faire pour que les survivants ne soient pas les suivants sur la liste des morts lier à ce triste jour ? Doivent-ils continuer à avoir peur d’un triste diagnostique ? Certains pensent que les médias en font trop sur le 11 septembre, qu’il y a beaucoup trop de bavardages et qu’il faut arrêter d’en parler, certes. Mais je crois que ça fait du bien à certains d’en parler, ça leur permet de parler de leurs proches disparus, c’est un bout d’histoire dont on ne peut pas cesser d’évoquer car il s’est déroulé devant nos yeux qu’on est été à New York ce jour là où à Paris. Ce sont des images inoubliables. Certains diront et les attentats de Londres et de Madrid alors ? On n’oublie pas non plus. A noter que le nombre de victimes de ces deux attentats s’élève à une cinquaine pour l’un contre une trentaine pour l’autre face environ 3 000 dont 343 pompiers et 23 membres des forces de police. Je crois qu’en se souvenant, on n’oublie pas les victimes, c’est une forme d’hommage même si ça fait mal.

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