District 9, le film

 

 

 

 Un film de Neill BLOMKAMP

 Avec Sharlto COPLEY, David JAMES (II), Jason COPE

 Long-Métrage américain, Néo-Zélandais

 Genre : SF

 Durée 1h50.

 

Résumé: Wickus van der Merwe, bureaucrate à la MNU (Multi-National United) à Johannesburg, se voit confier la délicate mission d’expulser 1,5 millions d’extraterrestres vivant dans des bidon-ville attenant à la cité. Armé de toute sa bonne volonté d’agent administratif et de quelques bonnes dizaines de soldats, il frappe à la porte de chaque "mollusque" (surnom des extra-terrestres) pour les forcer à signer un acte d’expulsion… 

Mais sa mission dérape quand il trouve, cachée dans un repaire d’armes, une capsule renfermant une curieuse substance noire avec laquelle il entrera en contact… ce qui modifie son ADN et fait de lui l’homme le plus recherché du monde. En effet, il est désormais le seul humain à pouvoir accéder à la technologie biologique des "mollusques"… 

Aujourd’hui j’ai découvert un fil différent. Une histoire de Science-Fiction, comme l’annonce bien sûr son affiche où l’on aperçoit, planant au-dessus d’une grande ville, une énorme soucoupe volante ronde. On pensera par réflexe à la série V, ou au blockbuster Independance Day qui arboraient alors le même type de visuel.

Mais à la lecture du résumé, deux choses frappent: la première, le lieu de l’action: ce n’est pas New York, Chicago ou une ville Américaine. Ce n’est pas Londres (Merci pour Dr Who qui doit déjà être fort occupé). Ce n’est pas Paris… ni même aucune grande ville appartenant à l’hémisphère Nord de notre planète. Non, l’histoire de ce film se déroule à Johannesburg, en Afrique du Sud!!

On en vient alors au nom du héros, second élément frappant: Wickus van der Merwe. On est loin du Jack, John ou autre cow-boy sauveur de l’Humanité. L’histoire en elle-même, racontée en suite de séquences à l’image d’un grand reportage TV, ajoute une part de réalisme à la situation. Les extraterrestres, à l’allure de crustacés humanoïdes sont également bluffantes de naturel dans l’univers pourtant si malheureusement humain du bidon-ville. Ainsi, on apprend de manière presque normale l’arrivée, 28 ans avant l’histoire, de ces extraterrestres dans leur gigantesque vaisseau.

Là encore, le film se démarque profondément: point de grande cérémonie lors de la Grande Rencontre, simplement une armée découvrant un troupeau d’aliens hagards. On en arrive alors aux faits qui occupent le film: 1,5 millions de ces individus, parqués dans ces abris de fortune – une manière imagée de dénoncer une réalité trop présente aux quatre coins notre planète? – se voient expulsés de leur terre par voie illégale par des agents administratifs souriants et/ou armés.

La fouille d’un de ces abris révèle une cache d’armes extraterrestres, d’une technologie biologique ne permettant qu’à eux de s’en servir. Wickus, en voulant emporter une substance à l’analyse au MNU, entre en contact avec elle… et devient alors victime de cette société à laquelle il collaborait avec véhémence. Dénonciation du mépris du plus riche envers le démuni, du racisme ambiant, de la sauvagerie dont même un humain "civilisé" peut être capable… ce film offre également une bonne leçon, plusieurs même: à savoir que le plus démuni n’est pas toujours celui qu’on croit… que les seuls vrais amis sont ceux qui nous soutiennent dans toute situation, quelle que soit leur espèce… que mine de rien, connaître ses droits, ça aide…

Les amateurs apprécieront un aspect un peu gore tout de même, notamment des corps humains qui implosent où la simple métamorphose de Wickus. Quant aux autres, faisant abstraction de la bouillie, apprécieront le réel dépaysement de ce film aux signes extérieurs de blockbuster mais qui sort totalement des "normes". Un petit bémol cependant sur la fin… qui laisse un petit goût d’inachevé, à moins qu’un "District 10" soit prévu au programme… Sur ce, retrouvez ici la bande-annonce:

http://www.allocine.fr/blogvision/18908098

 et ne me reste plus qu’à vous souhaiter un bon film !!

Une réflexion sur « District 9, le film »

  1. Bonsoir Nadoo.

    District 9…objet filmique non identifié…
    J’ai adoré ce film, ou Neil Blomkamp nous signe une oeuvre troublante, pointant avec une certaine habileté les travers de notre société.
    Racisme, information, guerre, individualisme forcené..l’argent à tout prix, le tout à la manière d’un documentaire dans un contexte 100% hard-science.
    La prestation de Sharlho Copley illumine l’écran, et on en redemande !
    Michel
    {youtube}psKQCX_pCYI{/youtube}

Les commentaires sont fermés.