S’il vous plait Monsieur le premier ministre est ce que je peux parler ? Voilà la leçon donnée hier aux membres du gouvernement pour essayer de mettre fin à la multitude de couacs qui se développent entre les ministres, lors d’interviews par les médias. On se croirait revenu à l’école, où les élèves doivent lever le doigt pour prendre la parole et exprimer leur point de vue. N’y a-t’il pas d’autres moyens plus rationnels que de filtrer les opinions divergentes et de donner à chacun un laisser parler en matière de liberté d’expression.
Le Président de la République, a donc décidé paraît-il pour la dernière fois de recadrer ses ministres, après une semaine de commentaires bouillonnants sur la question des Roms en France. Il leur a rappelé les règles de collégialité, de solidarité et de responsabilité qui doit animer tout bon soldat de la République. Et que tout le monde les respectent sinon gare à la sanction ! Que dire de l’autorité gouvernementale qui en sort affaiblie ?
Ce sera donc au Premier ministre Jean Marc Ayrault d’assurer cette tâche pour éviter que ses ministres communiquent dans tous les sens et attisent entre eux des querelles de personne. Il faudra désormais que Matignon soit informé avant chaque intervention médiatique des ministres. Pas si simple et très frustrant, puisque tous les propos devront être formatés et correspondre à ce que l’on veut bien faire passer dans l’opinion publique. Nombreux sont sceptiques et beaucoup préfèrent en rire !
Difficile dans ces conditions d’avoir sa propre liberté d’expression et de vouloir la défendre, il faudra désormais comme on dit avoir un discours linéaire qui ne fasse pas de vagues. Ce qui veut dire que les ministres hésiteront de plus en plus à s’exprimer devant les médias pour éviter tout dérapage. Mais actuellement, avec la multiplicité des moyens de communication, il paraît difficile de tout vouloir verrouiller.
C’est bien la première fois que l’on assiste à cela au niveau gouvernemental, mais avec un Président normal on peut vraiment s’attendre à tout !
la castration ! c’est la méthode habituelle moscovite: seul le présidium du soviet suprême a le droit de parler, les autres ont quand même le choix, soit la fermer ou répéter comme des perroquets ce que le kamarade président a bien voulut leur confier.