Dépenser peu et aider beaucoup, c’est possible.

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Une amie me demande de l’accompagner ce samedi à la braderie organisée par le Secours Populaire: "4€ pour un sac" me dit-elle. "Ça vaut la peine!"

Ce même jour se tenait les braderies dans les locaux de la Croix Rouge et aussi du Secours Catholique. Liquidation avant les soldes des boutiques en ville ?

Effectivement, le Secours Populaire se trouve dans un petit local et ils doivent faire de la place pour renouveler leur "stock". Il est 16 heures et les plus virulentes sont déjà venues remplir leur sac de vêtements pour 4.€. Mais il reste encore beaucoup de vêtements; de jolis pour certains mais en petites tailles, d’autres plus démodés, un vaste choix de style, de mode et de taille. Une jeune femme trouve deux vêtements mais rechigne à verser 4.€ (!! ?? et oui….). Nous lui offrons de "partager" notre sac. Elle ne versera donc que 2.€ et part satisfaite.

Je repars de mon côté avec 3 robes et 1 veste, et mon amie avec 4 vêtements pour chacune d’entre nous la somme de 1.€ versée… dont une jupe neuve qui l’an dernier était vendue 50.€. (bref…)

Puis pour quatre autres euros, j’ai 5 livres dont deux livres régionaux (pas faciles à trouver et certainement épuisés), 1 Kundera; total si livres neufs: 55 euros. Mon amie repart avec un joli plat pour 1.€, et quelques livres pour 4 euros.

Ces petites sommes contribueront à aider les bénéficiaires de ces oeuvres caritatives.

 

Je ne puis m’empêcher de penser que notre société d’aujourd’hui est ainsi faite que ce qui coutaient si chers il y a parfois un ou deux ans peut être acquis aujourd’hui pour quasiment rien, il suffit d’attendre et de "fouiner". Mais aussi, ce qui, pour nos grands parents, valaient des fortunes se retrouvent bradés et surbradés, quand ce n’est pas directement mis à la déchiqueteuse.

 

sou_tirelire_cochon.jpgIl y a quelque temps, une dame me racontait s’être cousu des robes et des jupes dans les vêtements de sa grand mère. C’était les années 50-60 (un autre monde sans doute). A cette époque, la femme économe n’aurait pas jeter un morceau d’étoffe ni de chiffon sans qu’il n’ait fait tous les usages possibles; finir torchon, chiffon pour le garage, petits morceaux pour les rapiéçages…

D’ailleurs, dans les magazines féminins de l’époque, il y avait pléthore de conseils dans ce sens! (un autre monde je vous dis!)

Autre temps, autres mœurs…

 

Mon fils m’annonce un liste de livres à lire pour son baccalauréat littéraire, j’irai d’abord revisiter le rayon du Secours Populaire pour commencer, puis le rayon livre chez Emmaus, puis les sites de revente sur le net, puis seulement mon libraire…

Que voulez-vous j’ai été élevée dans un monde où l’on ne gaspillait pas; c’est peut-être de l’économie, mais c’est aussi de l’écologie: l’économie du logis en quelque sorte. C’est l’histoire de la goutte d’eau qui alimente la rivière, du "petit à petit".

 

On m’opposera, avec raison, que cela ne fait pas "marcher le commerce" et la production. Certes!

Je doute que Molière encaisse encore beaucoup de royalties sur son oeuvre…

Quand aux vêtements…me viens de moins en moins l’envie de financer certains pays en voie de développement… Grand dilemne: 1.€ donné à un bénéficiaire d’une association ou 1.€ à un ouvrier chinois ? Voilà un sujet intéressant que je laisse aux économistes.

Ce que je sais, c’est que je n’ai plus les moyens des prix que je vois marqué en vitrine, que les associations susnommées regorgent d’objets qui peuvent encore largement faire usage, que sans ces associations, parfois, je n’aurais pas de livres à lire… (chacun trouvera une raison ou une déraison qu’il jugera selon son.. coeur!).

Ce que je sais aussi, c’est que moins l’on jettera ce qui peut servir, moins on aura de problèmes d’ordures ménagères…

 

 

 

 

3 réflexions sur « Dépenser peu et aider beaucoup, c’est possible. »

  1. bonjour
    formidable vraiment formidable votre analyse moi aussi je vais au secours catholique
    marsoin

  2. rechigner sur 4€, il y a certaines personnes qui sont vraiment graves…limite ridicule.

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