Défilé du 1er mai : les syndicats désertés

   Période de crise chez les syndicats. Le défilé annuel du 1er mai n’a pas autant attiré les foules par rapport aux dernières années. Que ce soit à Paris ou en Province, les mobilisations syndicales ont été très faibles. En effet, selon les syndicats, seulement 120 000 personnes ont défilées, et selon la police, il n’y en aurait eu que 77 000, et cela dans tout le pays.

   A Paris, en début d’après-midi, la police affirme que 12 000 personnes défilaient dans les rues de la capitale aux côtés de la CGT, de la CFDT, de la FSU, de Solidaires et enfin d’Unsa, alors que pour ces mêmes syndicats, 21 000 étaient présentes le 1er mai 2010. Pourtant, la CGT dément cette information, et dit avoir atteint plus de 30 000 au total dans Paris. Cependant, le défilé matinal organisé par la FO fut un cuisant échec : seulement 300 personnes se sont rassemblées. Au final, c’est entre 13 500 et 30 000 personnes qui se sont mobilisées dans la capitale.

   Côté Province, la faible mobilisation s’est aussi faite sentir : entre 2 500 et 5 000 personnes à Marseille, entre 2 200 et 3 300 à Lyon et Bordeaux, entre 1 500 et 2 000 à Grenoble, entre 1 200 et 3 500 à Toulouse, entre 1 200 et 3 000 à Strasbourg, entre 1 000 et 2 000 à Nantes, 1 000 personnes à Dunkerque, et enfin, seulement 900 personnes à Nice et Montpellier.

  

   La dirigeante CGT Nadine Prigeant  justifie cet échec par le fait que « le 1er mai est un dimanche cette année », et que « c’est toujours un rendez-vous compliqué pour les organisations syndicales ».Pourtant, la politique de gauche fut bien présente, en effet, Jean-Luc Mélenchon, François Hollande, Eva Joly, Olivier Besancenot, ainsi que Martine Aubry ont participé aux défilés dans toute la France. Quant à la droite, Marine Le Pen avait organisé un défilé au nom du Front National pour célébrer la fête du travail mais aussi la fête de Jeanne d’Arc à Paris, qui a rassemblé entre 3 200 personnes, selon la police, et 20 000 selon le parti politique. Des chiffres qui ne cessent d’augmenter pour le FN, par rapport aux années précédentes.