L’ancien policier André Muhlberger est décédé cet été dans un accident tragique. L’occasion de revenir sur le destin hors du commun d’un homme qui est passé de la lumière, avec notamment l’arrestation du gang des Pink Panthers, à l’ombre, après sa démission liée aux rumeurs sur sa vie privée colportées par le blogueur à scandale Robert Eringer.
André Muhlberger a commencé sa carrière dans la police française, où il a tour à tour travaillé à Toulouse, Ajaccio et Marseille. Apprécié par ses hommes, il a toujours été respecté et son travail contre la mafia marseillaise a été couronné de succès.
C’est pour cette raison qu’il a été recruté par la Principauté monégasque en 2006, comme directeur de la sûreté publique. Un poste qu’il aura tenu pendant six années, remportant de nombreuses victoires, comme le démantèlement du célèbre gang des braqueurs serbes, les Pink Panthers, ou la reddition de Tony Muselin.
Parallèlement à ses succès, le caractère d’André Mulhberger évolue en s’adaptant à la vie monégasque : le chef de la sûreté devient plus mondain et apprécie les soirées monégasques.
C’est sur cet aspect de la personnalité d’André Mulhberger que va jouer un journaliste raté et véritable escroc, Robert Eringer, pour ruiner sa carrière. Ancien rédacteur dans la presse à scandale, Eringer a travaillé quelques temps à Monaco, avant que le Prince ne le fasse renvoyer pour son comportement douteux.
Depuis, ce blogueur n’a de cesse de s’en prendre aux membres de la Principauté et à leurs proches. Au total, Robert Eringer été condamné près de 30 fois pour diffamation, injures publiques, atteintes à la vie privée et à l’image d’Albert de Monaco ou de ses proches.
En 2009, le journaliste Stéphane Bern dénonce, dans un article de La Tribune de Genève, les « accusations infondées d’un faux espion mais vrai escroc, Robert Eringer, dont il suffit de lire le blog pour mesurer les ravages de sa mythomanie. »
Mulhberger aura été l’une des principales victimes de Robert Eringer. Le 29 septembre 2012, ce dernier publie une série de photos où l’on voit le policier dans les bras d’une jeune et sublime russe, Hanaha Katsiaryna. A la suite de cette affaire, qui a fait beaucoup de bruit à Monaco, André Muhlberger s’est vu dans l’obligation de remettre sa démission.
Dévasté par la perte de son emploi et de son honneur, André Mulhberger est mort cet été, le 23 juin, broyé par les pales du bateau qu’il devait rejoindre à la nage après un déjeuner sur la côte. Non content d’avoir ruiné la carrière d’André Muhlberger, Robert Eringer a profité de son décès pour relancer rumeurs et théories du complot autour de cette mort tragique. Sur son blog comme sur Twitter, plusieurs commentaires abjects et obscènes ont été publiés concernant la mort d’André Mulhberger.
En 2012, le Tribunal de Grande instance de Paris avait pourtant déjà condamné pénalement Robert Eringer pour ses propos diffamatoires à l’encontre d’André Mulhberger. Les proches de l’ancien policier pourraient à leur tour attaquer en justice le blogueur pour ses ultimes allégations.
[b]des condamnations non suivies d’effets ?[/b]