Dany Zan : Du crépuscule à l’aube

Dans son recueil « Du crépuscule à l'aube », Dany Zan nous livre ses pensées, ses émotions, avec des mots choisis, des images sincères… La nuit est un moment privilégié pour l'auteur, moment où vient son inspiration.

Avec la lecture de ce livre, nous apprenons qu'il observe les humains et composent selon les expressions qu'ils extériorisent ; pour lui, après l'Homme, la deuxième fabuleuse création est la Nature, dont il parle avec beaucoup de passion. Dany Zan s'intéresse à la psychologie, ce qui transparait bien dans ses lignes. L'auteur, dans ce recueil « Du Crépuscule à l'Aube », souhaite aussi faire passer le message du respect, puisque dans le monde où nous évoluons, nous en manquons énormément… Puisse les lecteurs comprendre cela, et faire de ce livre un guide de réflexion…

INTERVIEW AVEC DANY ZAHN SUR LE RECUEIL
« DU CREPUSCULE A L'AUBE »

Sandra Géraldès-Forasté : Bonjour Dany Zahn, je très heureuse de te rencontrer pour cette interview ; je viens de terminer la lecture de ton recueil et je me pose pas mal de questions. Je te remercie de pouvoir y répondre.

En premier lieu, me ferais-tu l'honneur de te présenter en tant qu'homme et écrivain ? Qui est Dany Zahn ?

Dany Zahn : J'ai 34 ans, je suis né à Haguenau dans le Bas-Rhin et je suis Papa d'une petite fille de 4 ans. De profession je suis traducteur-interprète. J'habite toujours dans cette région des Vosges du Nord et plus précisément à Forstheim, petite bourgade de 500 âmes. D'un point de vue écriture, "Du crépuscule à l'aube" est mon deuxième recueil après la parution en 1995 d'un premier recueil de poèmes.

Sandra G-F : Peux-tu, Dany, me donner quelques explications sur la naissance de ce livre ?

Dany Zahn : Ce livre s'inscrit tout simplement dans une certaine continuité. J'ai toujours aimé l'écriture et j'ai toujours voué une affection particulière à la poésie. J'écris beaucoup et souvent. Et la meilleure manière de partager ses écrits est de les synthétiser dans un recueil.

Sandra G-F : Pourquoi avoir choisi ce titre ? Qu'y a-t-il derrière ?

Dany Zahn : Ce titre symbolise le moment que j'affectionne le plus pour écrire : la nuit. En fait, j'ai choisi ce titre après avoir écrit "l'enfant de la lumière". Pourquoi ? Tout simplement parce ces deux états que sont le crépuscule et l'aube symbolisent le passage obligé pour aller de quelque chose vers quelque chose d'autre.

Sandra G-F : Au début de ton recueil, tu écris sur un édifice et une statue de marbre. Aimerais-tu les « vieilles pierres » ? Que cela te rappelle-t-il ?

Dany Zahn : Ces "vieilles pierres" comme tu dis, sont chargées d'histoire et ont donc beaucoup à nous révéler. Et pour qu'elles nous livrent leurs secrets, il suffit de savoir les contempler et d'avoir un zeste d'imagination.

Sandra G-F : Dans plusieurs de tes écrits, tu parles de la Nature. Te sens-tu proche d'elle ?

Dany Zahn : Après l'homme, la nature est à mes yeux le plus fabuleux élément de la création. Cette nature si autosuffisante, si grande, si belle, si pure en soi est aussi tellement vulnérable ! Dommage que la cohabitation avec l'homme soit si souvent houleuse. La saison que je préfère est l'automne : le passage d'un état de vie en abondance à un état de sommeil en attendant la renaissance. Le côté magique de cette saison me fascine.

Sandra G-F : Le poème « Esquisse » est un poème très fort sur ce que l'on peut ressentir lorsque l'on ne va pas bien… Est-il autobiographique ?

Dany Zahn : Non. Pas du tout. Il m'est souvent arrivé d'essayer de retranscrire ce que je voyais autour de moi. En regardant les mimiques des gens que j'observais, je devinais ce qu'ils pouvaient ressentir. J'essayais du moins.

Sandra G-F : Je peux voir dans plusieurs écrits, notamment dans « Indispensables tourments », que tu te penches sur la réflexion intérieure et l'observation des autres… La psychologie t'intéresserait-elle ? Que t'apportent les êtres humains qui t'entourent ?

Dany Zahn : Oui, je m'intéresse à la psychologie. L'observation des autres est indispensable pour se comprendre soi-même. La diversité des êtres qui nous entourent est d'autant plus grande que chacun de nous est unique ! Et heureusement ! Le vécu de chacun est différent, les centres d'intérêt sont différents, les passions sont différentes.

Sandra G-F : Dans plusieurs poèmes, tu parles de la mort. Que penses-tu d'elle ? En as-tu peur ?

Dany Zahn : Je ne pense pas craindre la mort. La mort est le passage de notre état actuel à la plénitude éternelle. Néanmoins, je peux affirmer que je crains suffisamment la mort pour apprécier la vie ! La mort, pour celui qui part, n'est bien pas bien grave. Ça l'est bien davantage pour ceux qui restent et qui "doivent" continuer à vivre.

Sandra G-F : Un poème poignant « Mon rêve », où tu parles d'un monde idéal… Que penses-tu du monde où tu vis ? Que lui manque-t-il à ton avis ? Comment t'y sens-tu ?

Dany Zahn : Dans ce monde où nous vivons, nous sommes nos propres bourreaux et nos propres assassins. Et pourtant, tout est là, souvent juste à côté de nous et nous ne le voyons pas. Parce que nous souffrons de notre individualisme et de notre égoïsme. S'il y avait ne serait-ce qu'une once de respect en plus, cela pourrait changer énormément : respect des autres, respect de notre environnement et respect de soi.

Sandra G-F : Tu écris aussi sur l'amour… Que trouves-tu de beau dans l'amour ? Du point de vue du poète, et de l'homme, les femmes sont-elles des « muses », ta source d'inspiration ?

Dany Zahn : Ah l'amour… Quand on parle d'amour, tout est beau ! La femme est par définition une source de vie et donc une source intarissable d'inspiration… Devant une femme n'importe quel homme devient poète… ou devrait le devenir du moins…

Sandra G-F : À la lecture de certains poèmes, je ressens beaucoup de tristesse et d'amertume, veux-tu nous en parler ?

Dany Zahn : Non.

Sandra G-F : As-tu ressenti des difficultés pour la construction de ton recueil ?

Dany Zahn : Du tout.

Sandra G-F : As-tu une préférence dans les auteurs classiques ou contemporains ?

Dany Zahn : Oui bien sûr; j'ai toujours beaucoup aimé Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, Lamartine, Mallarmé, Stendhal et Bossuet. Dans le courant romantique allemand, j'affectionne tout particulièrement E.T.A Hoffmann, Goethe et Schiller. Beaucoup plus proche de nous, j'aime beaucoup tous ces néo-poètes chanteurs qui ont un message à faire passer non seulement à travers leur musique, mais aussi, et surtout en s'appuyant sur des textes souvent très fort. D'ailleurs, j'aimerai beaucoup pouvoir mettre mes textes en musique… Je n'ai hélas pas ce talent.

Sandra G-F : Comment as-tu fait la connaissance de Guy Boulianne et de Mille Poètes ?

Dany Zahn : Complètement par hasard. En surfant sur Internet. Comme quoi le vieil adage selon lequel le hasard fait parfois bien les choses, vaut toujours.

Sandra G-F : Est-ce d'autres projets d'écriture se profilent à l'horizon ?

Dany Zahn : Oh que oui :-). Je continue à écrire des poèmes, mais également des nouvelles.

Sandra G-F : Merci à toi d'avoir consacré ton temps à répondre à mes questions.

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