Comme un lundi – Episode onzième

Fin de l'épisode précédent :

– C'est toi que je dois remercier d'avoir accepté ce compromis. Bonne nuit aussi, Adam. Ca va, maintenant ?

– Ca va. Ca va …

Et il s'endormit ingénument et si profondément qu'il ne remarqua pas que le Créateur se frottait nerveusement les mains:

– Enfin ! J'ai bien cru que je n'y arriverais jamais. C'est que l'ouvrage n'est pas achevé. Imbécile, va …

Et il disparut dans un couinement de fauteuil à roulettes en mal d'une goutte d'huile judicieusement déposée.

 


Dimanche,
au petit matin
(parfum de femme)

Adam s'éveilla ce matin là frais et dispos, l'esprit guilleret et les sens aussitôt en batterie (et en émoi).

L'air, pur et vivifiant, embaumait encore les senteurs pastel des matins de rosée. Un odorat entraîné (cela viendrait, avec le temps) y aurait cependant discerné un subtil entrelacs de puissants effluves surchargé de senteurs de cuirs fraîchement tannés, de boiseries vernies depuis peu, mêlés aussi à quelques relents d'huile mécanique. Une odeur de trop neuf, en somme, de celles dont le troublant mélange provoquerait, bien des siècles plus tard, d'innommables nausées à l'automobiliste pourtant tellement fier d'exhiber sa toute dernière acquisition aux regards de ses voisins ébaubis.

Adam ne s'en soucia guère plus que de sa première chemise: quelque chose le tracassait. Le sommeil n'avait pas complètement lavé les traces de l'insomnie et de plus, il éprouvait au côté une sorte de douleur incertaine mais lancinante. Une sensation à la fois indécise et redoutablement précise; de celles que l'on ressent au sortir d'une intervention chirurgicale, alors que la conscience refait lentement surface dans la salle de réanimation.

A ses côtés, précisément, il crut discerner une forme humaine allongée sur la couche. Il se crut encore dans les bras de Morphée, un inconnu pas encore illustre pourtant; après tout, cet indissoluble mélange du sommeil et de la conscience n'était-il pas la dernière trouvaille du Créateur ?

« Je rêve, ou quoi ? » se dit-il en se remémorant le généreux don de la veille.

Par réflexe, il se pinça et il eut mal. Il en conclut fort justement qu'il était bien éveillé. Mais alors, la créature auprès de laquelle il gisait côte à côte (c'était bien, précisément, le cas de le dire; mais comment Adam eut-il pu le deviner ?) n'était pas une illusion.

On sentait Adam de plus en plus perplexe.

– Bon jour, Adam fit le Créateur.

L'expression s'écrivait encore en deux mots; elle signifiait que l'on souhaitait à celui à qui on l'adressait, dans un réel élan d'empathie philanthropique, de vivre une journée bonne.

– Bonjour patron, répliqua Adam.

Déjà la variante qui a traversé les âges jusqu'à nous être devenue tellement familière et insipide faisait son apparition; la perte de son espace (si peu de chose, en vérité et tellement insignifiant) la ravalait soudain au rang peu grandiose d'une simple formalité de convenance.

– Tu tombes bien; qu'est-ce que c'est que ça, enchaîna Adam sans plus de fioritures, désignant du doigt la forme alanguie (il ne savait pas encore ce que ce geste pouvait avoir d'impoli) et se souvenant fort à propos d'avoir inventé cette interjection interrogative pas plus tard (pas plus tôt, non plus) que la veille ?

Décidément, l'expression lui plaisait. Elle jouissait d'un vague prometteur et se laissait de plus modeler, moduler selon l'intonation sur laquelle on la formulait. En la circonstance, le ton d'Adam se situait à l'incertaine frontière de la question et du reproche, qui n'était pas sans rappeler celui dont on use à l'égard d'un tout jeune animal domestique en découvrant qu'il s'est oublié sur le tapis du salon.

– Ceci (on notera la nuance), reprit le Créateur de ce ton sentencieux qui lui convenait si bien, est ton semblable. Comme tel, il mérite tout le respect dont tu jouis toi-même. En conséquence, je t'interdis de lui donner du « ça »; c'est d'une parfaite goujaterie de désigner ainsi son prochain. Je veux bien te pardonner pour cette fois (tu ne sais pas ce que tu fais); mais que se soit la dernière.

– Mea culpa, jeta Adam, à tout hasard (son don pour les langues étrangères se confirmait d'heure en heure).

Mais « ceci » minaudait maintenant des miaulements de jeune matou. « Le chat siéra-t-il, là où le « ça » a déchu ? »,s'interrogea Adam en un savoureux mais absolument involontaire pastiche de Thierry le Luron singeant Giscard.

Tout à sa surprise, Adam inventoriait la « chose », mais sans la moindre honte ni pudeur. Il réalisa qu'il n'irait pas bien loin s'il ne la baptisait pas illico. Mais quel nom pourrait bien trouver grâce aux yeux de l' irascible donneur de leçons (Adam avait encore à l'esprit la ruade essuyée à ses dépens, tout à l'heure) ?

Il s'en torturait tellement les méninges que le Créateur jugea charitable de venir à son secours:

– Il faudrait un nom évocateur, facile à retenir, poétique si possible …

Adam ne s'insurgea même pas que le patron, qui semblait pourtant fort chatouilleux question politesse, se permit d'entrer dans les esprits par effraction; il commençait à en avoir l'habitude !

– Voyons, Adam, que sais-tu d'elle ?

– Pas grand chose. Vraiment pas grand chose. Tout au plus qu'elle a fait son apparition entre la veille et maintenant.

– Précisément.

– ???, béa Adam (tant il vrai que traduire le béement est un exercice littéraire des plus périlleux).

– Tu brûles, reprit le Créateur. Que viens-tu de me dire ?

– …, fit Adam, qui se décida pourtant à mettre un terme à l'épreuve de transcription du rédacteur et poursuivit, mais cette fois distinctement, grâces lui en soient rendues: « J'ai dit qu'elle n'était pas là la veille au soir ».

– Eh bien, nous y voilà !

– Tu veux sérieusement que je l'appelle « la veille au soir » ? s'insurgea Adam, de plus en plus interloqué dans le même temps où l'ébauche d'un sonnet lui venait à l'esprit (« Quand vous serez bien veille, le soir à la chandelle … ») mais le fragile édifice s'écroula bien vite; n'est pas Ronsard qui veut.

– Mais non, Adam. Ce ne serait, tu t'en es aperçu, pas particulièrement facile à retenir, ni du plus gracieux effet.

– Ben alors, quoi ? Accouche !

– Cesse un peu, je te prie, de toujours demander l'impossible, répliqua le Créateur, probablement inconscient qu'il inversait ainsi les rôles. Comment ça se dit, la veille, en anglais ?

– « Eve », reprit Adam de volée, en un fulgurant passing shot (et toujours aussi peu surpris de son étrange maîtrise des langues étrangères qui en aurait pourtant laissé plus d'un sans voix. A six mille, et peut-être même davantage).

– Je trouve cela bel et bon !

Adam, peu soucieux de déplaire au patron, opina donc. Ce serait Eve et d'ailleurs, le prénom lui plaisait assez: bref, percutant, palindrome délicatement symétrique; en bref, plutôt dans sa manière.

« Mission accomplie », se dit notre baptiseur missionnaire. Avec au coeur la satisfaction du travail bien fait, il s'estima autorisé à reprendre l'inspection prématurément interrompue.

Eve ne cachait rien de ce qu'elle avait à montrer. Adam se rendit aux arguments du Créateur: une fille comme celle-là méritait bien son titre de semblable et il y avait même quelque chose de flatteur à lui être comparé.

« Mâtin, quelle classe », se dit notre bonhomme (qui de surcroît pouvait encore se glorifier du titre d'homme bon). Semblable elle était, mais point du tout pareille. Car plus il détaillait la silhouette (et l'oeil, à défaut des autres sens encore indifférents, y trouvait un plaisir innocent, mais non dissimulé), plus il y découvrait une multitude de détails plus ou moins suggestifs, mais qui marquaient la différence, et de quelle éclatante manière !…

Le regard glissait sur les formes arrondies qui contrastaient avec les siennes, taillées à la hache (et peut-être, va savoir, à la hâte); il s'y attardait, rêveur et déjà artiste. « Un jour », anticipait-il hardiment, « il faudra que j'invente un instrument de musique en m'inspirant de ces courbes à l'harmonie si parfaite. J'appellerai ça, voyons … un maximeleforestier, ou bien alors une guibéare ».

Ce ne fut qu'à cet instant qu'il réalisa une autre dissemblance qui aurait du le frapper dès l'abord; une différence particulièrement flagrante; à un point tel qu'il interpella le Créateur:

– Dis donc, patron !

– Oui, Adam ? s'enquit l'autre, de sa voix de guimauve.

– Tu m'as bien dit que c'est pour me protéger que tu m'as fait noir ?

Car il venait de constater qu'au profond noir ébène de son propre épiderme répondait l'aérien et gracile albâtre de celui d'Eve.

– Tout à fait !

– Et alors, elle, elle n'a pas eu droit à cette faveur ? Elle est juste bonne à jeter aux chiens, peut-être ? s'insurgea Adam, la voix chargée d'amers reproches et pas le moins du monde enclin à partager l'inattendu cadeau avec qui que ce soit (et encore moins la gent canine)

– Tu n'y es pas, mon pauvre Adam. Tu n'y es pas du tout ! Fragile, elle le sera; ça, je te l'accorde. Mais c'est sur toi que je compte pour la protéger.

A demi masquées sous la tonalité doucereuse des propos, un esprit plus soupçonneux que celui de Adam n'eut pas manqué de déceler des traces à peine voilées (et pourquoi l'auraient-elles été ? ceci ne se déroulait pas en pays musulman, que l'on sache !) d'une sombre ironie mâtinée de quelque roublardise matoise.

Interloqué par les responsabilités de chef de famille dont il venait de se voir soudainement investi, Adam ne trouva rien à répliquer et choisit l'esquive.

– Et pourquoi l'avoir affublée de cette tignasse ?

Adam ne réalisa pas l'association qui se produisait en lui entre le lion évité la veille et la blonde créature épanouie à ses pieds. Comment lui en vouloir, d'ignorer le subconscient, lui qui n'était pas même conscient de l'inconscient ?

– Cette tignasse, comme tu dis, tu devrais plutôt l'appeler une chevelure. Au passage, je te signale d'ailleurs que tu es pourvu de la même.

Adam se gratta machinalement l'occiput, en guise de vérification et, devant son air dubitatif, le Créateur enchaîna:

– Enfin, presque … Réflexion faite, puisque tu avais négligé de t'en apercevoir jusqu'à présent, je m'en vais te dispenser de consacrer trop de soins à son entretien à l'avenir. Et c'est dans le même instant, si bref (le business tient à peu de choses, décidément) que la confrérie des coiffeurs pour dames prit un net et définitif avantage sur celle de leurs homologues à vocation masculine.

« Toujours ça de gagné », se dit notre tout frais concubin (le terme convient, Eve et lui n'étant passés ni devant le maire, ni devant le curé) qui, à défaut de la luxure, avait déjà inventé la paresse depuis belle lurette; chaque chose en son temps, mais les plus décisives en priorité !

Mais le pli creusait de nouveau son front. On sentait Adam perturbé par une intense réflexion qu'il ne parvenait pas à mener à bon port. Le Créateur s'en aperçut:

– Quelque chose te tracasse ?

– Un peu, mon neveu. Comment t'y es-tu pris pour la fabriquer ?

– Ah ça, c'est mon secret !

– Arrête un peu, tu veux, charlatan, avec tes cachotteries de collégien.

– Puisque tu me le demandes si poliment, je veux bien te l'expliquer, consentit le Créateur, franchement narquois. N'as-tu rien ressenti, ce matin ?

Ressentir; ressentir. Que voulait-il dire par là ? Le mot lui paraissait tellement vague, tellement ambigu qu'Adam ne savait comment l'interpréter.

– Avec mon nez, tu veux dire ?

– Tu m'agaces, Adam. C'est bien la peine que je me sois donné un mal de chien pour te faire supérieur aux animaux si tu te limites à leur flair. Tu me parais décidément bien frustre. Mais il y a des tas d'autres choses, pour ressentir: les sens, le cerveau, le coeur, l'âme !…

Charitablement, et parce qu'il voyait bien qu'au lieu d'éclairer Adam, il ne réussissait qu'à l'embrouiller un peu plus, le Créateur précisa:

– Étais-tu dans ton état normal ?

– Et comment savoir ce qui est normal et ce qui ne l'est pas quand on n'a vécu qu'une poignée d'heures ?

– C'est vrai, je te l'accorde. Bon, regarde-toi de plus près si tu es incapable d'une autre perception.

Adam fit comme il avait été dit et ne tarda pas à découvrir une balafre, à son flanc; une fraction d'instant lui suffit à faire le rapprochement avec la douleur qu'il avait éprouvée, à son réveil (cette sensation-là, au moins, était universelle autant qu'intemporelle).

– Tu veux parler de ça, fit-il, désignant la cicatrice?

– Nous y voilà.

– Quel rapport ?

– Tout simple et tout direct: je t'ai prélevé une côte, pendant ton sommeil et m'en suis servi pour façonner ta compagne. J'avoue que je suis assez fier du résultat, ajouta-t-il avec un brin d'orgueil et de suffisance.

Il s'attendait à des compliments; aussi fut-il surpris et amèrement déçu lorsque Adam éructa, ivre de colère:

– Ben voyons, faut pas se gêner ! Ah merde alors ! Ca t'arrive, des fois, de demander leur avis aux gens, avant de les charcuter ? Dispose de mon corps, bougre de saligaud ! Va ne te gêne pas ! Et tant que tu y es dans les saloperies, t'as qu'à interdire la capote et l'I.V.G. (Adam aurait été bien en peine de définir l‘une et l'autre; ça lui était venu comme ça, comme un flash). Ma parole, mais pour qui tu te prends ? Qui t'as permis, d'abord ?

A son tour, le Créateur se fâcha tout rouge:

– Tu n'as pas bien compris la leçon d'hier, me semble-t-il. Les permissions, je ne les demande pas; c'est moi qui les donne ! Tiens-le toi pour dit. Et je fais selon ma volonté. Ce n'est pas un bâtard de ta trempe qui me fera changer d'avis.

Au lieu de l'apaisement penaud escompté, le sermon produisit tout juste l'inverse: Adam donna de la voix de plus belle.

– Ah ça commence à bien faire, les leçons ! J'ai bien envie de te f… mon pied au c… (les points de suspension ne doivent rien à une quelconque censure née de tel ou tel tabou dont Adam n'avait pas la moindre bribe de conscience; il était simplement, et pour la deuxième fois, à cours de vocabulaire, voilà tout); je ne sais pas ce qui me retient !

Et en plus, Monsieur se permet de me faire des cadeaux. C'est moi qui régale; pourquoi se gêner ! Décidément: trop bon, trop c…, (la formule demeura elle aussi inachevée, faute d'une rime appropriée).

Adam s'époumonait, prenant la création à témoin (un attroupement commençait de se former, d'ailleurs). Mais il ne s'essoufflait pas pour autant et le flot dégorgeait de plus belle:

– Et qui c'est qui se retrouve avec le « cadeau » sur les bras ? Ma pomme, naturellement. Si ça se trouve, c'est feignasse et compagnie, tout juste bonne à se peinturlurer les ongles des pieds et à se retrouver en cloque tous les quatre matins, entre le boeuf et l'âne. Un âne; ça oui, ça m'aurait rendu service. Tandis que cette côtelette, qu'est ce que je vais bien pouvoir en faire, maintenant ?

– Ca, c'est ton problème. Débrouille-toi trancha le maître de toute chose, en guise de promesse empoisonnée.

Mettant ainsi un terme abrupt à l'entretien, le Créateur résolut qu'Adam devait être châtié de sa témérité. On verrait bien à la fin qui était le patron , nom d'un homme (« nom d'un chien » lui parut d'une mesquinité attentatoire au respect dû à son rang et « nom de Dieu » indigne d'un Créateur: ou bien il désignait ainsi un confrère, qui n'en valait sans doute pas tant, ou bien il s'auto référençait et ça sentait son Narcisse à plein nez).

Une punition ordinaire ne suffirait pas à laver l'odieuse humiliation dont il s'estimait injustement et profondément outragé. Il faudrait trouver quelque chose à la hauteur. Quelque chose de terrible, mais pas de ces malédictions sauvages qui, finalement, inspirent plutôt la pitié à l'égard de leurs victimes. Un fardeau, au contraire, qui le marquerait d'un sceau indélébile mais passerait pour un juste retour des choses.

Le Créateur mûrissait sa vengeance; le cahier des charges s'en précisait au fur et à mesure qu'il en échafaudait le scénario:

1.        Adam commettrait quelque mauvaise action, même d'apparence vénielle (l'y pousser ne serait pourtant pas chose facile puisque le Créateur avait imprudemment négligé de le doter de mauvais instincts).

2.        De manière indirecte, alors ? En s'appuyant sur Eve. Bonne idée, à creuser; mais il y faudrait un complice (là, le Créateur ne se faisait pas trop de souci: Il en trouverait bien un, parmi ceux qui rampaient à ses pieds).

3.        Le fourbe pousserait le couple à violer un interdit (le Créateur se reprocha de ne pas en avoir prévu de si nombreux mais se souvint opportunément du diktat de l'arbre de la connaissance; il le tenait, son piège).

4.        C'était décidé: Adam croquerait la pomme tendue par Eve, fallacieuse ingénue.

5.        Lui, mine de rien et les mains propres, Ponce Pilate de banlieue, ferait semblant de découvrir l'inexpiable faute.

6.        Alors, il entrerait dans un violent courroux, puis confirmerait la sentence inflexible et définitive, sans appel ni recours.

7.        Il pointerait son index, implacablement accusateur, sur les deux misérables forbans (il imaginait déjà la posture avantageuse et théâtrale, à la Mussolini).

8.        Alors, les deux coquins se soumettraient, la tête basse et la queue courbée (ou encore l'inverse).

9.        Et alors, on verrait bien qui était le plus fort !

10.    Il faudrait toutefois un jour ou l'autre, trouver un moyen de réhabiliter l'arbre, qui n'y était vraiment pour rien (on trouverait bien quelque campagne présidentielle pour y pourvoir, vers la fin du second millénaire).

Pleinement satisfait de son oeuvre en puissance, le Créateur ne songea pas même à en déposer le script à la S.A.C.E.M., ce qui démontre bien, s'il en était encore besoin, combien mauvaise conseillère est la colère.

Le procédé vous paraîtra peut-être mesquin et grossier; je dois à la vérité historique de confirmer que les choses se passèrent bien ainsi, hélas.

2 réflexions sur « Comme un lundi – Episode onzième »

  1. Bon soir
    [img]http://www1.bestgraph.com/gifs/animaux/abeilles/abeilles-02.gif[/img] JPLT 007,

    Un petit tour sur ma lecture du lundi.

    Un vote Super.
    Amicalement.
    ANDREA.

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