[CINEMA] SHUTTER ISLAND, un thriller brûlant

SHUTTER ISLAND (thriller psychologique)

2010

Réalisé par Martin Scorcese,

Avec Léonardo Di Caprio, Mark Ruffalo, Ben Kinsley

2H17

 

 

SHUTTER ISLAND, sorti le 24 février 2010, est le trentième opus de MARTIN SCORCESE. Dans ce film, adaptation cinématographique du succès littéraire de DENNIS LEHANE, le réalisateur fait de nouveau tourner LEONARDO DI CAPRIO, son nouvel acteur fétiche après les années ROBERT DE NIRO, ainsi que MARK RUFFALO et BEN KINSLEY.

 

Synopsis

1954. Aux larges des côtes de Boston, un ferry fend la brume pour rejoindre Shutter Island. A bord de celui-ci, le marshall Teddy Daniels et son nouvel adjoint le marshall Chuck Aule, s’apprêtent à mener une enquête inédite. En effet, l’île isolée aux décors escarpés abrite un hôpital carcéral unique en son genre pour l’époque : y sont traités des criminels aux dangereux penchants psychiatriques. Et l’une d’entre eux, Rachel Solando, s’est échappée la nuit passée et demeure introuvable…

 

Ambiance

 

MARTIN SCORSESE met son talent au service du scénario de DENNIS LEHANE. Tout en restant fidèle à l’esprit du roman, il apporte une touche toute personnelle, il sublime l’ambiance inquiétante, mystérieuse et oppressante et rajoute quelques interprétations visuelles subtiles. Le réalisateur offre 2h17 d’une photographie léchée, jouant sur le rythme pour mieux soumettre le spectateur à sa cause et instaurant une ambiance séduisante, à la fois esthétisée et pervertie.

Les acteurs donnent le meilleur d’eux-mêmes à commencer par un LEONARDO DI CAPRIO qui n’a plus à prouver qu’il fait partie des grands tant son jeu témoigne d’implication et de subtilité. On retrouve également avec plaisir BEN KINSLEY et sa placidité troublante, un rien perverse, dans un rôle qui lui colle à la peau. MARK RUFFALO compose un Chuck Aule attachant, bras droit tantôt maladroit tantôt rassurant du marshall Daniels. Et les visages féminins, EMILY MORTIMER (dans le rôle de Rachel Solando) et MICHELLE WILLIAMS (Dolorès) troublent par leur ambivalence, à la fois séduisantes et inquiétantes.

 

Une magistrale leçon de cinéma, où Martin Scorcese ne se contente pas de mettre en images un roman à succès mais où il magnifie véritablement celui-ci.

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