Cameroun : examens officiels 2011 : la fête de l’ascension divise le MINESEC et l’OBC !

 

Les chrétiens du Cameroun ont célébré de concert avec la communauté chrétienne  du monde entier ce jeudi 2 juin 2011 la fête de l’ascension. Une fête qui rappelle à ces derniers la montée de Jésus Christ au ciel. Au Cameroun, bien qu’étant un pays laïc, cette journée est fériée et chômée.

Egalement, depuis mardi dernier, de milliers de jeunes camerounais  affrontent pour certains les épreuves du Baccalauréat  de l’enseignement secondaire général et  d’autres les épreuves écrites du CAP industriel. Ces épreuves devraient en théorie se poursuivre sans interruption, pour s’achever ce vendredi 03 juin 2011. Aussi, au moment de l’établissement du calendrier des examens officiels, les autorités en charge de l’éducation n’ont pas pensé à cette journée fériée due à la fête de l’ascension.  

C’est ainsi les élèves se sont retrouvés ce jeudi 02 juin au centre de beaucoup de controverses. Le directeur de l’OBC (Office du Baccalauréat du Cameroun) – organe chargé de l’organisation du baccalauréat – ayant décidé d’observer ce férié, contrairement au ministre des enseignements secondaires qui a pour sa part  ordonné  de laisser les épreuves des CAP industriels dont il est l’organisateur se poursuivre.

Un embrouillamini qui remet au goût du jour la question même de la cohésion gouvernementale au Cameroun ; surtout quand on sait que l’Office du Baccalauréat est une institution autonome, mais, placée sous la tutelle du ministère des enseignements secondaires. 

Pour de nombreux observateurs, cette situation expliquerait en partie le bras de fer qui existerait entre le ministre des enseignements secondaires et le directeur de l’office du Baccalauréat du Cameroun. Car on comprend mal que certains candidats, pourtant appartenant tous à un même ordre d’enseignement aient bénéficié du férié pendant que d’autres poursuivaient sereinement leur composition.

D’ailleurs, les candidats au Baccalauréat ont dans la majorité très mal perçu cette décision du directeur de l’OBC ; car pour eux, cette trêve d’une journée ne les a que déconcentrer.