Bonne fête maman !

On l’aura tous remarqué, malgré ce ramdam généré par le jubilé de la reine Élisabeth II, ce week-end nous fêtons les mamans. On en a tous une, même Jésus, fruit de l’immaculé conception!

On peut l’adorer ou la détester, tous les cas de figures sont possibles, mais nous sommes indubitablement liés à elle.

Le pont  entre elle et nous est une construction quasi-indestructible, et tenter de le détruire n’est pas chose facile. Car le lien tissé entre nous et notre génitrice, bien que tronqué à la naissance, reste fort. Après tout, nous  avons vécu avec elle notre premier bail de plusieurs mois.

Une maman c’est important, elle apporte chez l’enfant, une touche de douceur et de gentillesse face au rôle ingrat du père, cantonné à jouer schématiquement le rôle de gendarme. Pour beaucoup, ceux ayant des relations normales avec leur mère, on a des souvenirs de gâteau préparés avec amour, des histoires racontées par sa douce voix berçant l’enfant tendrement vers les bras de Morphée ou encore, sa présence à la sortie de l’école quant retentit, avec fracas, la sonnerie annonçant la fin des cours. Pour toutes ces raisons, nous devons célébrer la première femme de notre vie, notre maman.

 

 

L’origine de cette commémoration remonte à la nuit des temps. Dans « l’utérus »de notre civilisation occidentale, en Grèce, alors que Dame Nature reprenait ses droits au début du printemps, les mères de famille étaient honorées. On procédait à des sacrifices au nom de Rhéa, mère de Zeus, et à Cybèle. Puis, ce fut au tour des romains d’adopter les us grecs dans une phase de mimétisme culturel. En calquant leur panthéon sur celui de leur voisin méditerranéen, ils ont également pris l’habitude de célébrer les mères à la période des Ides de Mars. Un fête connue sous le nom de Matronalia.

 

 

Ensuite, un âge sombre rempli d’obscurantisme s’est abattu sur l’Europe. Les invasions barbares ont emportées avec elles, le savoir et les coutumes de jadis. Le folklore romain sombra en même temps que la partie occidentale de son empire. Au XVème siècle, l’Europe renaît, on redécouvre les coutumes d’avant. Ainsi, la fête des mères connaît une résurgence dans le royaume britannique sous le nom de Mothering Day.

 

 

L’ Amérique devient la terre de toutes les convoitises, un eldorado, une terre promise au delà de l’océan. Les colons emportent dans leurs bagages cette tradition populaire où elle connaît un véritable engouement, c’est d’ailleurs sur le Nouveau Monde, qu’elle adopte sa forme actuelle. En 1908 est crée le Mother’s Day, l’idée vient d’un professeur, très attaché à sa maman, qui le jour de son décès, eut l’idée de lui rendre hommage. Cette forme de piété maternelle est quelque chose de très scolaire. Dans toutes les écoles, les élèves s’activent pour bricoler avec leur petites mains, des collier de nouilles, des œuvres en papier mâché, des sculptures abstraites, des dessins approximatifs, le tout teinté d’une naïveté enfantine.

 

 

Plus nationalement, la première trace d’une telle célébration, serait datée de 1906, dans le petit village d’Artas. Selon la légende, un père de famille, à la tête d’une association de ses semblables, nommé Prosper Roche, aurait eut la délicate initiative de dédier une journée au 2ème élément fondamental de la cellule familiale, les épouses. Durant la Première Guerre Mondiale, les jeunes soldats éloignés de leur foyer, s’emploient activement à correspondre avec leur chère maman via des lettres ou des cartes postales du front. Les affres du conflit ont décimés les cocons familiaux, les mères ont souvent perdu leur petit, criblé de balles dans les tranchées. De ce fait, le gouvernement décide d’instaurer une journée de mémoire aux disparus et à leur maman.

 

 

En 1941, le Maréchal Pétain, empreint d’idéaux familiaux, renforce cet usage, les mamans doivent se faire bichonner par leur mari et leur enfant aidé de leur instituteurs. Neuf ans plus tard, la fête est officialisée et devient l’affaire du Ministère de la Santé Publique et de la Population.

 

 

Depuis ce temps, nous continuons à offrir des fleurs, des chocolats, des dessins, de l’électro-ménager et tant d’autres présents consciencieusement préparés par des magasins avides de faire l’argent sur la manifestation de notre amour envers celle qui nous a donné la vie. Même si cette fête a revêtu un aspect purement commercial, elle n’en reste pas moins une occasion de dire à sa maman qu’on l’aime. Bonne fête.