Les poupées vivantes : une ressemblance frappante

 

 

Lorsque nous étions petites, nous avons tous voulu un jour où l’autre ressembler à une poupée, car celle-ci respirait la perfection, avec leurs grands yeux ouverts, leurs petites joues roses et leurs traits de visage impeccable. Ce désir est devenu pour certaine une obsession telle que l’idée d’avoir recours à la chirurgie plastique pour y parvenir s’est avérée une réelle option. On voit désormais partout à travers la planète des «poupées vivantes» : des femmes qui transforment leurs corps et leurs visages afin de ressembler à des personnages de «mangas» ou encore à la fameuse effigie de la beauté parfaite, la poupée Barbie.

 

Malheureusement, ce qui est inquiétant avec ce phénomène, c’est qu’il n’y a pas seulement des jeunes femmes d’une vingtaine d’années qui sont poussées à faire ce genre de changements, mais également des adolescentes qui sont parfois âgées d’à peine 15 ans. Tout ceci découle bien sûr de l’image de la perfection chez les femmes qui est grandement véhiculée et des problèmes d’estime et de confiance en soi qui sont très présents à l’adolescence, en particulier chez les jeunes filles.  Notre société est désormais axée sur l’image que l’on projette aux autres et sur notre désir d’avoir une apparence irréprochable de telle sorte que cela nous a menés au point d’encourager et d’influencer, de façon volontaire ou non, les femmes à apporter des changements à leur corps au moyen de la chirurgie esthétique, afin d’atteindre ce but ultime de la perfection.  Je ne dis pas ici que la chirurgie esthétique est une mauvaise chose en soi, mais je dis que nous sommes rendus à un point tel que nous l’utilisons de manière inadéquate et exagérée. Avoir de très grands yeux, un tout petit menton, des joues rebondies et une très grosse poitrine, voilà ce pour quoi la chirurgie est employée.

 

George Sand, une romancière renommée, a proclamé au sujet de la beauté que «La beauté de l’âme l’emporte sur la beauté physique».  Cette citation devient ici tout à fait appropriée en raison de notre situation alarmante. Il serait temps d’insister pour faire comprendre à nos jeunes filles que le plus important dans la vie n’est pas notre beauté extérieure, mais bien notre beauté intérieure qui définit qui nous sommes et qui nous voulons devenir. Certaines campagnes de produits féminins propagent cette vision de la femme belle au naturel, mais malheureusement leur quantité est encore trop minime. Je pense donc qu’il pourrait y avoir une amélioration sur ce point, pour qu’il y ait davantage de marques et de publicités qui encouragent la vrai beauté innée. Aussi, je crois qu’il devrait y avoir des lois ou des normes quant à la possibilité d’avoir recours à la chirurgie plastique avant un certain âge de façon à contrôler le phénomène des poupées vivantes. En bref, les jeunes filles d’aujourd’hui sont grandement influencées par la propagation d’image de la femme parfaite et il est temps d’apporter des changements dans notre société avant qu’il ne soit trop tard pour le faire.