DSK: Tristane Banon et Nafissatou lynchées en place publique

D’aucuns doivent être partis en vacances puisque cela fait quelques jours que les pro-DSK ainsi que les protecteurs de l’image du PS – avec l’aide de machistes et sexistes, il y en aussi – l’ont mise un peu en sourdine pour mieux revenir le 23 août, date à laquelle la nouvelle audience de l’ancien directeur du FMI aura lieu.

Les défenseurs et soutiens des plaignantes apprécient un certain répit tant les attaques, les analyses à l’emporte-pièce, les lynchages sur la place publique commençaient à poser réellement des interrogations sur l’objectivité des certains médias et blogueurs ainsi que sur les réelles motivations.

Les violons  pleurant la victime DSK s’étaient tus pour faire place à une charge héroïque désespérée à coup de clairons à fendre les tympans mettant en doute la parole de femmes courageuses qui osent parler, lever un tabou contre le deuxième homme le plus puissant de la planète.

Une sur-communication bien orchestrée depuis longtemps, semble-t-il, en vue d’une prochaine échéance cruciale, la présidentielle, chaque jour amenant son lot d’articles déferlant leur fiel vengeur.

Ressemblant de plus en plus à des tabloïds, dont il serait aisé de faire un florilège de perles assassines, ces journaux et blogs, dits de gauche, – qui ne seront pas cités pour le moment (wait and see)  – emploient des  méthodes et des termes souvent plus violents que leurs homologues réputés d’extrême-gauche ou droite afin de protéger leur « poulain » destiné à rester à l’écurie jusqu’au 23 aôut, voire plus….

 

A la fois surprenant et agréable, il s’avère que tous les camps politiques se rejoignent, pour soutenir Tristane Banon et Nafissatou Diallo, malgré des féministes bien timides, celles que l’on attendait le plus en pointe sur le sujet.

Le mot d’ordre étant lancé : « pas bouger » – certaines de leurs congénères apprécieront sûrement cette solidarité soudainement évaporée – les soutiens se préoccupent de voir une justice faire son travail sereinement et équitablement, digne d’un pays de grand nom.

 

Le risque n’est pas anodin pour l’opinion publique : un procès en place publique pour ces deux femmes présumées victimes – mais victimes assurément de la folie vengeresse des magnats qu’elles dérangent – occulte l’émergence de la problématique du viol ou de la tentative de viol…

Trop peu vertueux pour un pays « présumé » démocratique.