Andreas Lubitz : le crash de l’A320 de Germanwings

Rien qu’avant de prendre le volant d’une voiture pour un déplacement plus ou moins long, il me semble impératif de prendre des précautions basiques dont celle du "dégrisement", de la vidange de vessie quitte à retarder son départ. Le jeu en vaut bien la chandelle. Que dire alors quand il s’agit du pilotage d’un avion avec à charge plusieurs dizaines, voire des centaines de passagers. Le droit à la procrastination en la matière devrait être strictement interdit, c’est que le diable est dans les détails ! 

Il ne s’agit pas  de tirer sur l’ambulance, que Dieu m’en garde, mais de déplorer les failles d’une réglementation apparemment laxiste : avoir le droit de déléguer après juste quelques minutes de vol équivaut un peu à ouvrir une brèche dans le système de sécurité. Les risques indépendants de notre volonté encourus au cours d’un vol sont déjà tels qu’une vigilance maximale devrait être portée sur les autres paramètres à portée humaine, me semble -t-il. 

Peut-être qu’une telle astreinte aurait-elle pu différer, voire éviter cette tragédie qui a frappé d’effroi la planète. Pas si sûr si l’on s’en tient au scepticisme du pilote Jean Cocheret par rapport au verrouillage de la porte de la cabine de pilotage rentré dans les normes après le 11 septembre : selon lui les intentions terroristes ou autres ne sont pas l’apanage des seuls passagers, la méfiance indiscriminée devrait être de rigueur. 

Sachant aussi qu’Andréas Lubitz s’était juré de devenir célèbre, de changer le système, d’après les dires de son ex, l’option de la préméditation de ce geste fou laisse peu de doutes. Sa réactivité au quart de tour aussitôt que le commandant  a eu le dos tourné vient corroborer cette thèse laissant supposer qu’elle est le résultat d’une préparation mentale de longue haleine. Aller se fracasser de cette hauteur dans les Alpes sans coup férir en entrainant avec soi tant d’âmes, était sans doute l’ultime occasion dont rêvait ce malheureux pilote au point d’en faire des cauchemars récurrents.

Laissons toutefois aux spécialistes la thèse de la bouffée délirante qui a fait suite à une conversation sur un ton "enjoué" entre pilote et copilote. Aujourd’hui est justement la journée mondiale des troubles bipolaires ; pathologie  difficilement diagnosticable nous dit-on du fait de "l’alternance de périodes de dépressions majeures, associées à des périodes d’excitations pathologiques, séparées par des intervalles libres sans symptôme invalidant"…

Que changera-ton après cette tragédie censée dénoncer ce système où la course au profit à tout prix a fini par assimiler les ressources humaines en piètres variables d’ajustement ? Les moyens d’expression ont atteint un tel niveau de violence que les méthodes préventives à venir vont devoir se mettre au diapason en s’affranchissant de certaines règles frappées d’obsolescence comme par exemple celle phare, liée à l’éthique médicale…

http://www.slate.fr/story/99639/article-prophetie-germanwings

Une réflexion sur « Andreas Lubitz : le crash de l’A320 de Germanwings »

  1. « HO que de surprise,voilà que l’on découvre;ce qui existe depuis l’ere de la grande consomation,de,masse les »BIPOLAIRES » deja les drogues de synteses en produits de ce types de personnages,et,dans la vie de tout les jours…pitiés…a tous les niveaux…andreas est l’arbre qui cache la foret…

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