Actualité économique du 25 avril

 

 

 

 

Récession en Grande-Bretagne

 

Selon les statistiques officielles publiées ce mercredi, le PIB de la Grande Bretagne s’est contracté de 0,2% sur les trois premiers mois de l’année après avoir déjà reculé de 0,3% lors du dernier trimestre 2011. C’est donc la récession. Ces chiffres créent la surprise chez les spécialistes qui ne s’attendaient pas à cette nouvelle. Plusieurs secteurs expliquent cette contraction. Celui des services, qui représente 75% du PIB, n’a progressé que de 0,1%. La secteur industriel a reculé de 0,4% et surtout, celui de la construction, qui vaut à lui tout seul 8% du PIB, a reculé de 3%, sa plus forte baisse depuis le premier trimestre 2009. Ces chiffres fragilisent encore plus la coalition gouvernementale entre le Parti Libéral et les Conservateurs, menée par David Cameron, dans un pays marqué par une très forte inflation et par les difficultés du secteur bancaire qui a bien du mal à se relever. La Banque d’Angleterre a d’ores et déjà prévenu qu’il était probable que l’économie se contracte de nouveau lors du deuxième trimestre.

 

Comme Hollande, la BCE est favorable à un pacte de croissance

 

François Hollande le demande depuis des mois. Et il a déclaré que s’il était élu, il renégocierait le pacte de stabilité pour y inclure un volet croissance. Et c’est en substance ce qu’a aussi déclaré le président de la Banque Centrale Européenne ce mercredi. Mario Draghi a lancé l’appel de la rédaction d’un pacte de croissance qui fusionnerait avec l’actuel pacte de stabilité, déjà ratifié par la Grèce et le Portugal. Ce pacte de stabilité prévoit des sanctions automatiques aux pays ne respectant pas leurs règles de réduction de leur déficit public. Le président de l’institution de Francfort a changé de cap et cette décision raisonne comme un aveu d’échec, car il est entrain de s’apercevoir que ces plans de rigueur plombent les économies des pays en difficulté, la Grèce, l’Espagne et l’Italie en tête. 

Ce mercredi, lors d’une conférence de presse, le candidat socialiste François Hollande, s’est félicité de cette annonce, confirmant ainsi ses idées. Et même si ces dernières divergent quant aux mesures pour la croissance, le sujet est mis sur la table. François Hollande plaide pour la création d’euro-obligations pour financer les projets industriels d’envergure, notamment dans le domaine de l’énergie. A la base, rappelons qu’une euro-obligation est une obligation émise dans une autre monnaie que l’établissement émetteur. Par exemple, une obligation libellée en dollar par une banque anglaise. Dans l’actualité, on part d’euro-obligation comme le projet d’émissions d’obligations de dette souveraine par l’ensemble des pays de la zone euro, dans le but de mutualiser les dettes et donc les risques, et pour éviter la spéculation sur les dettes des pays en difficulté. Concrètement, cela permettrait aux pays qui empruntent cher sur les marchés à emprunter à un taux plus abordable. Mais évidemment, les pays qui empruntent à des conditions excellentes, comme l’Allemagne, sont opposés à cette idée. Hollande le rappelle : il ne veut pas que ces euro-obligations servent à payer les dettes mais servent plutôt à financer des projets d’avenir.

 

Hollande et Sarkozy sur l’éducation

 

Les propositions des deux candidats à la présidence de la République sont complètement opposées sur le volet de l’éducation. François Hollande propose la création de 60 000 postes d’enseignants sur 5 ans, 1 000 dès la rentrée 2012. Un projet qu’il chiffre à 1,9 milliard d’euros. Ce seront en réalité des redéploiements, le nombre de fonctionnaires restant en fait identique à ce qu’il est actuellement. Au contraire, Nicolas Sarkozy poursuivra son idée du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Il propose en revanche aux enseignants d’augmenter leur pouvoir d’achat en travaillant plus. 26 heures de présence obligatoire dans l’établissement, au lieu des 18 heures de cours hebdomadaires actuelles, pour une augmentation de salaire de 500 euros. C’est une mesure neutre sur le plan financier, selon le camp Sarkozy, si le nombre d’enseignants demandant ce coup de pouce ne dépasse pas 40 000. Or, il y a 400 000 enseignants en collège et lycée en France.